C'est le témoignage d'un malade devant passer un contrôle médical à l'agence Cnas de Ras El Oued. C'est, en effet, un constat des plus alarmants fait cette semaine par les assurés sociaux qui affluent par dizaines, et au quotidien, vers cette agence, l'unique de la commune. Ils sont incommodés au plus haut point par l'état délabré de cette vieille bâtisse qui fait office d'agence de la caisse nationale des assurés sociaux. Les multiples rafistolage, opérés à coups de millions de dinars, n'ont pu masquer les tares dont souffre la structure qui tombe en décrépitude. «Le poulailler est le palais doré pour le coq», dit un adage africain. Et pourtant ce n'est pas pour cette raison que la poule ne nettoie pas les lieux avant d'y pondre ses œufs. C'est ce qui interpelle les responsables de la Cnas à divers niveaux. Et pour cause, le visage que présente aujourd'hui cette structure n'est pas digne d'un ministère qui dort sur une fortune faite en grande partie les cotisations des assurés. Le soi-disant siège se résume à un réduit d'environ 50 m2 qui gère tout de même quelque 22 000 assurés sociaux. A l'exiguïté des lieux s'ajoute encore l'éternel problème d'infiltration des eaux, qui incommode le personnel et les assurés. Pourtant, les pouvoirs publics ont récemment appelé à la mise en place d'une série de mesures devant améliorer l'accueil des citoyens dans les établissements publics. Nous avons essayé de contacter le directeur de la Cnas pour de plus amples explications, mais l'on nous a fait dire qu'il était en congé.