Tous les chauffeurs de taxi individuel exerçant dans la ville de Sidi Bel Abbès sont unanimes à affirmer que les conditions d'exercice du métier ne cessent de se dégrader. Un métier qui est devenu, au fil des années, de plus en plus difficile en raison de l'anarchie qui caractérise un secteur en surcharge et « échappant à tout contrôle », s'accordent-ils à dire. L'assemblée générale organisée avant-hier, au siège du bureau de wilaya de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (UNACT), a été justement l'occasion de passer en revue l'ensemble des problèmes auxquels sont confrontés les « taxieurs » de la ville. Dans une déclaration sanctionnant cette rencontre, les membres de l'UNACT ont appelé les pouvoirs publics à revoir le mode de stationnement en zone urbaine. Ils ont ainsi réclamé la suppression des stations de taxi et de bus situées au centre de la ville, qui desservent les destinations de Sidi Lahcen et Bellouladi, et leur transfert vers la station Sakia El Hamra (Faubourg Thiers). Les chauffeurs de taxi affiliés à l'UNACT se sont également déclarés favorables à l'utilisation du compteur indiquant le tarif des courses et à des allégements fiscaux progressifs. A Sidi Bel Abbès, à l'instar de certaines wilayas limitrophes, les taxieurs appliquent depuis plusieurs années une tarification au forfait à raison de 40 dinars la journée et 60 dinars la nuit. Le chef-lieu de la wilaya compte, à lui seul, quelque 4 000 taxis.