La chaussée est défoncée à cause des travaux ayant été réalisés, «travaux de réfection de réseaux» selon les commerçants. C'est bien simple, celui qui ne fait pas attention où mettre les pieds risque de tomber. A travers les ruelles de ce souk, les visiteurs ont l'impression de marcher sur des sentiers montagneux en terre poussiéreuse en été et boueuse en hiver. «Chaque jour que Dieu fait, des passants trébuchent, il y a même eu le cas d'une vieille femme qui s'est foulé la cheville en tombant. Il est devenu dangereux de marcher sur ce qui reste des routes de M'dina Jdida», lancera un commerçant. D'autres diront : «On est obligé de couvrir la chaussée avec du carton mais comme elle est cabossée, les visiteurs de notre souk ont toujours du mal à marcher». Une des visiteuses de ce marché dira, «la dégradation est continue à M'dina J'dida, éclatement des égouts par-ci, fuites d'eau par-là et le comble est qu'il faut que je m'accroche à ma fille pour éviter de me retrouver par terre». Cette femme n'est pas la seule à se plaindre. Une émigrée en vacances à Oran dira pour sa part : «M'dina Jdida a une grande renommée, on en parle en France et les émigrés qui viennent au bled ne peuvent revenir sans avoir fait un tour dans ce souk où il y a de tout et à des prix défiant toute concurrence». Cette personne se désolera à son tour de la dégradation du lieu. Elle ajoutera : «M'dina Jdida devrait être considérée comme un lieu touristique, vu qu'elle reçoit les visiteurs d'Oran à longueur d'année pas uniquement durant la saison estivale comme c'est le cas pour les plages. Dans les pays voisins, les souks traditionnels bénéficient d'une prise en charge spéciale. Si on veut développer le tourisme à longueur d'année, on devrait être plus attentifs à ce souk». En effet, Mdina Jdida est la place incontournable d'Oran. Ce quartier commerçant reçoit le plus grand nombre de visiteurs à longueur d'année. Il devrait bénéficier d'une opération d'aménagement qui tarde à voir le jour. Un habitant de ce quartier dira : «On devrait s'occuper de M'dina J'dida autant ou un peu plus que du boulevard Front de Mer, Larbi Ben M'hdi ou Khemisti, et pour cause, l'afflux y est bien plus important».