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Crise algéro-égyptienne : Alger s'accroche à l'apaisement
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2009

Dans la foulée du match politique Alger-Le Caire et ses interminables prolongations, c'est au tour de Abdelkader Bensalah, président du Sénat, de se fendre d'un laïus sur le sujet à l'ouverture de la séance plénière du Conseil de la nation, jeudi dernier, consacrée aux questions orales.
Louant abondamment l'exploit de Antar Yahia et ses coéquipiers, il est inévitablement revenu sur les dérapages égyptiens en usant et abusant, comme ses prédécesseurs parmi nos apparatchiks, de l'art de la litote, de la paraphrase et de la langue de bois pour clouer le bec aux Gamal Moubarak, Amro Adeeb et autres vitupérateurs pharaoniques.
La sélection nationale a porté haut le drapeau national en lui permettant de flotter aux côtés des emblèmes des grandes nations du football mondial, faisant ainsi la joie et la fierté de tous les Algériens à l'intérieur et à l'extérieur du pays », a-t-il déclaré avant de lancer : « C'est là la seule vérité de cet évènement sportif et tout autre propos qui n'honore point ses auteurs ne saurait nous atteindre. » « Viendra le jour où les fauteurs prendront conscience de la gravité de leurs erreurs et du grand tort causé à l'Algérie. Cela ne diminuerait point de la valeur et du poids de notre pays et de notre peuple, fier de son histoire et conscient de son rôle et de sa place passés, présents et à venir, sur la scène régionale et internationale. » Confirmant, si besoin est, le positionnement des officiels algériens par rapport à cette polémique en faisant prévaloir la « sagesse » (mâtinée de morgue), A. Bensalah renchérit : « Ceux qui ont voulu porter atteinte à l'Algérie ont eu la réponse de la part de notre peuple et de nos jeunes », en saluant au passage « la position de nos institutions qui ont su agir avec sagesse et responsabilité ».
Cela renvoie pile à la position exprimée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia (par ailleurs son patron au RND), qui, à l'issue de la tripartite, a eu quelques mots sur cette même affaire en déclarant : « Ce ne sont pas l'insulte et les ennuyeuses et inutiles facondes qui vont remettre en cause la grandeur de l'Algérie. Notre pays a sa place et ses principes qui ne nous permettent pas de répondre par là même à ces comportements. La preuve est que le fait de ne pas répondre a été d'un effet plus marquant sur l'esprit de ceux ayant été à l'origine de cette campagne. » De fait, l'argument de nos dirigeants pour justifier un silence interprété par une bonne partie de l'opinion comme un signe de pleutrerie pure et simple est que, précisément, en ignorant leur adversaire du moment, ils lui infligent la plus cinglante des corrections et la plus perfide.
De son côté, le président Bouteflika a profité de la célébration du 49e anniversaire du soulèvement populaire du 11 Décembre 1960 pour adresser un message à la nation (lu par l'un de ses conseillers, Mohamed Ali Boughazi, à l'occasion d'une conférence sur les manifestations historiques de décembre 1960). Dans ce message, le chef de l'Etat n'a pas manqué de revenir sur « l'épopée de Khartoum » et le rôle décisif de notre exaltante jeunesse : « Voilà que le peuple algérien réalise aujourd'hui, grâce à ses jeunes, la renaissance du pays au niveau des universités, des instituts, des écoles, des entreprises et des usines, et qu'il fait la fierté de l'Algérie dans les fora internationaux grâce à ses récents succès dans les joutes littéraires, intellectuelles et sportives », a-t-il souligné, avant d'ajouter : « J'appelle, une nouvelle fois, nos jeunes qui ont brandi les emblèmes nationaux par millions à travers les villes et les villages, glorifiant la symbolique de cet emblème pour lequel un million et demi d'algériens sont tombés en martyrs, à se transcender et à axer leurs efforts sur l'essentiel pour relever les défis majeurs et aller de l'avant dans le développement de leur économie, la promotion de leur société et la préservation de leurs valeurs, tout comme je les appelle à s'élever au-dessus de tout ce qui va à l'encontre de leur gloire ancestrale et de leur dignité prééminente. »
En somme, on peut le dire : nos officiels, tous compartiments confondus, semblent camper sur la même stratégie, celle du silence condescendant. Et quand ils parlent, c'est par des envolées lyriques aussi confuses qu'embarrassées, ceci au moment où Le Caire exige expressément réparation. Des excuses officielles assorties de dédommagements sonnants et trébuchants comme préalable au retour de l'ambassadeur de la République arabe d'Egypte à son bureau de Hydra. Une lubie interprétée comme un affront par la rue algérienne. Pourtant, l'on continue çà et là de voir de hauts responsables faire le déplacement au Caire, jouant les pompiers de service en prêchant la bonne parole. Ainsi, Liberté rapporte dans sa livraison de ce jeudi que l'un des proches conseillers du Président, Kamel Rezzag Bara, s'est rendu dernièrement dans la capitale égyptienne à l'invitation de Boutros Boutros-Ghali, président du Conseil national égyptien des droits de l'homme. Et que le quotidien El Goumhouriya aurait détourné les propos de Rezzag Barra suite à une interview accordée à l'agence officielle Mena pour leur donner la teneur d'excuses officielles de l'Algérie à l'Egypte.
Sur ce point pourtant, l'Algérie a été très claire. A une question du journaliste du quotidien Al Sharq Al Awsat sur les dispositions d'Alger à présenter des excuses au Caire, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a eu ces mots : « Ce n'est ni sérieux ni raisonnable », avant de faire remarquer : « A-t-on demandé des excuses après l'attaque du bus au Caire ? C'est nous qui exigeons des excuses. De toutes les façons, nous préférons parler d'apaisement et de la volonté de tourner la page dans le cadre des relations fraternelles entre les deux pays. » Toujours est-il que le déplacement de Rezzag Bara est un signal de la part d'Alger, excuses officielles ou pas. Un signal pour dire la disponibilité d'Alger à jouer « l'apaisement » justement. Autre fait allant dans ce sens : l'initiative de Chakib Khelil de jouer lui aussi l'apaisement sur le terrain pétrolier. Il était d'ailleurs récemment au Caire pour participer à la 83e session de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP).
Rappelons également le projet de création d'une société mixte algéro-égyptienne baptisée Séléné Petroleum. Autant de signes et de signaux qui traduisent la ferme volonté d'Alger de ne pas faire preuve de… fermeté et de laisser la « realpolitik » faire son effet et dissiper le « nuage d'été » entre les pyramides et Maqam Echahid, au grand dam des martyrs insultés…


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