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La protection de l'enfance souffre de nombreuses défaillances : Les juges des mineurs en parlent
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2009

Démission de la famille, défaillance des organismes de protection tels que le SAMU social et les associations, absence de vulgarisation des droits de l'enfant dans les écoles et des lacunes dans les textes de loi… la situation de l'enfance en Algérie est peu reluisante.
Ce constat a été établi par les participants au séminaire sur la justice des mineurs organisés, hier, à Alger. Les conférenciers et les intervenants se sont tous accordés à dire que beaucoup reste à faire en matière de protection de l'enfance en Algérie. C'est Sakhri Mebarka, juge des mineurs, qui tire la sonnette d'alarme. Présentant une communication sur le thème « La prévention comme moyen de lutte contre la délinquance juvénile », Sakhri Mebarka relève d'emblée « l'absence de l'aspect protection des textes de loi qui abordent les mineurs, tels le code de la famille, le code de procédure pénale et le code de la nationalité ». Ce vide juridique, enchaîne-t-elle, complique la tâche des structures chargées de la prise en charge de l'enfance. D'abord la famille.
Pour elle, le manque de moyens dont souffrent les familles les oblige souvent à abandonner leur rôle d'éducation et de prise en charge de l'enfant. La société viendra en deuxième position. La juge condamne, dans ce sens, le comportement et la complaisance des adultes qui encouragent la dérive des mineurs. « Souvent les juges sont face à des enfants qui viennent de différentes wilayas du pays. Comment ils se sont déplacés ? Ils ne le font surtout pas à pied. Ce sont donc les transporteurs et les conducteurs de véhicules qui les transportent », explique-t-elle en relevant l'absence de campagne de sensibilisation dans ce sens. L'oratrice déplore aussi les limites des associations et du SAMU social qui n'assurent pas une prise en charge de l'enfance sur tout le territoire national.
Défaillance de l'école
« La prise en charge ne doit pas se limiter uniquement aux grandes villes. Nous avons besoin de SAMU sur tout le territoire national », insiste-t-elle. Evoquant la question de la prévention et de la vulgarisation de la convention relative aux droits de l'enfant, Sakhri Mebarka critique également la passivité des responsables de l'éducation nationale. « Le ministère de l'Education ne s'est jamais intéressé à la vulgarisation de cette convention. Aucun travail n'a été fait dans ce sens », lance-t-elle, en appelant à plus d'efforts dans la communication autour de la protection de l'enfance. « Il faut apprendre à vulgariser la protection de l'enfance », dit-elle. Dans le domaine de la protection, elle dénonce aussi la négligence de la prévention. « La prévention et le parent pauvre de la protection de l'enfant en Algérie. Il faut que la prévention soit mise au centre de la campagne de protection de l'enfance », lance-t-elle.
Interrogée en marge de ce séminaire, Mériem Cherfi, juge des mineurs et directrice chargée de la protection de l'enfance au ministère de la Justice, affirme que le nombre de mineurs (13-18 ans) incarcérés est infime. « Celui-ci ne dépasse pas les 450 à 500 enfants. L'incarcération des mineurs n'intervient que dans des cas extrêmes et les enfants emprisonnés sont mis dans des centres de réinsertion ou dans des structures spéciales », souligne-t-elle. Estimant que la législation nationale « accorde un intérêt particulier à la protection de l'enfance », Mériem Cherfi revient sur le contenu du nouveau projet de loi relatif à cette question, élaboré par le ministère de la Justice.
Près de 500 mineurs incarcérés
Ce dernier apporte des nouveautés, dont la limitation de l'âge minimum de la responsabilité pénale à 10 ans. Mais, selon elle, ce texte interdit l'emprisonnement des mineurs âgés de 10 à 13 ans. Cette frange, précise-t-elle, « bénéficie, au contraire, de dispositions de protection ». « L'emprisonnement des enfants âgés entre 10 et 13 ans est strictement interdit », tranche-t-elle. « Pour les mineurs âgés de 13 à 18 ans, la loi actuelle porte sur l'application des mesures de protection. Le placement des enfants ayant commis des délits dans des centres de réinsertion est très limité. On ne recourt à cela que dans des cas extrêmes », enchaîne-t-elle.
Outre la responsabilité pénale de l'enfant, le projet de loi en question porte également, selon elle, sur « une large protection sociale de l'enfant, la protection judiciaire, la participation de l'enfant à des débats sur les questions qui le concernent directement et la médiation en ce qui concerne certains délits et contraventions », relève-t-elle.


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