Le président de l'APC de Ouaguenoun (Tizi Ouzou), Ali Belkhir, d'obédience FFS, ne pourra pas participer au 7e forum de l'Alliance mondiale des villes qui se tiendra du 24 au 26 février prochain à Rotterdam (Pays-Bas), sous l'égide du PNUD. Et pour cause, sa demande de sortie du territoire national a été rejetée par le wali de Tizi Ouzou pour des raisons injustifiées, selon le concerné que nous avons joint, hier, au téléphone. Le wali de Tizi Ouzou a émis un avis défavorable à votre demande de sortie pour prendre part au forum de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté, prévu en février prochain à Rotterdam. Quel est l'argument avancé par l'administration pour motiver cette interdiction ? Pour commencer, je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas d'une interdiction mais du rejet d'une demande que j'avais adressée, à temps, au ministère de l'Intérieur sous couvert du wali de Tizi Ouzou. Ce dernier a effectivement émis un avis défavorable à ma demande, en dépit du fait que je me suis conformé aux démarches nécessaires. Aucun motif n'est avancé dans le télégramme du wali, qui m'a été remis par le chef de daïra de Ouaguenoun. Sur invitation des organisateurs, je devais prendre part au forum de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté, ayant pour thème « La collectivité face à la crise : collaborer pour éradiquer la pauvreté ». L'objectif de cette rencontre est de dialoguer, de débattre et de réfléchir à des stratégies et de soutenir des solutions aux défis mondiaux aux niveaux local et régional. Quel est votre sentiment suite à cette réponse défavorable ? C'est grave qu'on en soit arrivés là, en 2009. Les Marocains, les Tunisiens et même les autres pays africains sont très avancés par rapport à nous en la matière. De toutes les manières, même si je ne fais pas le déplacement à Rotterdam, je prendrai part à la rencontre via internet. Comptez-vous introduire un recours auprès des autorités concernées ? Je vais me concerter avec les responsables de la direction nationale du parti pour voir ce qu'il y a lieu de faire, une fois la réponse officielle du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales connue. L'Algérie est membre de l'ONU. Dans mon cas, il y a obstruction à prendre part au débat, à l'expression. Nos décideurs doivent comprendre que le train de la mondialisation a démarré et que le pays doit suivre, sinon on ne récoltera que les effets négatifs de cette mondialisation. C'est dans cette optique que nous militons, au FFS, sur les plans local, national et international. En 2008, vous avez été autorisé à prendre part à une rencontre similaire organisée par le PNUD en Grèce… Effectivement, en mars 2008, j'étais invité, en tant que maire, à participer à une rencontre sur la démocratie et le développement organisée sous l'égide de l'ONU à Athènes. A l'époque, les présidents d'APC et les élus n'avaient pas besoin d'obtenir une autorisation du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour se rendre dans un cadre officiel à l'étranger pour y participer à des activités politiques, culturelles ou autres. Ce n'est qu'après qu'une avalanche de textes est venue interdire les déplacements officiels à l'étranger sans l'aval de la tutelle.