« Dans notre pays, il est très difficile d'être maire et il l'est davantage quand on est un maire issu d'un parti d'opposition. Je me sentais plus libre quand j'étais simple citoyen ». Le président de l'APC de Ouaguenoun, Ali Belkhir, est revenu sur le rejet par le ministère de l'Intérieur de sa demande de participation aux travaux de la 7e édition du Forum de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté, prévu en février prochain à Rotterdam (Pays-Bas), suite à un avis défavorable émis par le wali de Tizi Ouzou. Le maire est intervenu en marge d'une réunion organisée, hier, par la section locale du Front des forces socialistes (FFS) de Tizi Ouzou. Tirant les conclusions de cette expérience, il dira : « Dans notre pays, il est très difficile d'être maire et il l'est davantage quand on est un maire issu d'un parti d'opposition. Je me sentais plus libre quand j'étais simple citoyen qu'en tant que P/APC. Le maire n'est pas reconnu en tant que premier magistrat dans sa commune. » Il dénoncera les restrictions pesantes sur les attributions et les mouvements des maires. Evoquant le nouveau code communal, en cours d'élaboration, l'élu semble ne pas s'attendre à de grands bouleversements dans les orientations du texte qui viseront, selon lui, « à transformer le P/APC en un simple administrateur ». Il s'interrogera : « Pourquoi n'ouvre-t-on pas un débat autour de cette question ? On défie les autorités d'organiser des rencontres publiques auxquelles seront invités des spécialistes, des élus de toutes les sensibilités politiques du pays pour débattre du projet. Mais en fait, le pouvoir veut confectionner le nouveau code communal à sa manière pour assurer plus de restrictions. » Rappelant sa participation en tant que militant du FFS au 6e Forum de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté, qui s'est déroulé en mars 2008 à Athènes (Grèce) et organisé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), M. Belkhir estime que « le pouvoir ne se soucie pas du développement du pays, d'autant plus que le programme du PNUD aborde des concepts mondiaux sur lesquels nous sommes très en retard tels que la participation, le partenariat et le développement ».