Fabrice Morio, directeur du Centre culturel français de Annaba, revient sur l'organisation pour la première fois, du Cycle du film tunisien, sur la deuxième édition de « Cinéma sous les étoiles » et sur la consécration à l'Algérie de la manifestation théâtrale de « Ecrire et mettre en scène aujourd'hui ». Au CCF Annaba, vous semblez accorder beaucoup d'intérêt au cinéma. Comment vous est venue cette idée d'organiser le Cycle du film tunisien ? Quand j'ai pris mes fonctions en septembre 2008, j'ai élaboré un projet pour accueillir des artistes français, soutenir et accompagner de jeunes artistes algériens et, éventuellement, travailler avec deux pays voisins, la Tunisie et l'Italie. J'ai rencontré mes homologues de l'Institut français de coopération (IFC) de Tunis et on s'est entendus pour travailler ensemble. Nous avons commencé avec le « Cinéma sous les étoiles », en mai 2009, avec la projection du film tunisien Les silences du palais de Moufida Tlatli, ensuite, nous avons accueilli en juin 2009 une jeune chanteuse tunisienne Amel Matlouti et plus de 600 personnes ont assisté à son récital. L'artiste a une présence sur scène remarquable, on entendra parler d'elle. Il faut continuer ce lien avec la Tunisie. Cela est favorisé par l'IFC. L'idée est d'assurer une réciprocité, autrement dit, on accueille un cycle du cinéma tunisien. Et, en février 2010, l'IFC Tunis nous aide à accueillir un cycle du cinéma franco-algérien en Tunisie. Allez-vous continuer ces expériences dans l'avenir ? On peut dire qu'il s'agit d'une aventure. Si l'aventure est probante et si de part et d'autre on dit que c'est intéressant, il faut continuer. Si j'ai repris l'expérience de « Cinéma sous les étoiles » en 2009, je ne savais si on allait continuer. Il s'avère que l'opération a été tellement repérée que d'ores et déjà, on sait qu'il y aura une deuxième édition en 2010. Pour la poursuite des cycles, il faudra attendre fin février prochain pour en décider. A quelle période aura lieu la deuxième édition de « Cinéma sous les étoiles ? En collaboration avec l'université de Annaba, « Cinéma sous les étoiles » aura lieu du 3 au 10 juin 2010 avec la même idée, c'est-à-dire, présentation de films français, algériens et tunisiens, des mises en miroir au CCF et, je l'espère, la venue de réalisateurs et d'acteurs. Un numéro deux doit être mieux que le premier. La manifestation aura lieu dans la cour du lycée Pierre et Marie Curie, c'est important, car on est dans le cœur de la ville. On est sous les étoiles, dans un espace fermé mais en plein air. On ne peut pas rêver mieux. Pour la programmation, il y aura des films classiques et des films plus « accessibles ». On aura bouclé la programmation, fin janvier 2010. Les films projetés seront en 35 mm comme d'habitude. Quelles sont les grandes lignes de la programmation générale du CCF pour début 2010 ? Nous avons un programme pour les trois premiers mois de 2010. Le 15 février de la même année, on bouclera celle des trois mois qui suivent. Cette anticipation nous permet de produire une plaquette et la basculer sur le site internet. Nous allons organiser une manifestation qui me tient à cœur celle « Ecrire et mettre en scène aujourd'hui ». Cette manifestation existe auprès de Le Panta Théâtre, une compagnie soutenue en France par le ministère de la Culture depuis douze ans. Chaque année, cette compagnie fait venir sur trois fois dix jours, trois auteurs, trois metteurs en scène étrangers qui vont travailler avec six comédiens. A chaque fois, un auteur et un metteur en scène travaillent avec les six comédiens. Après, il y aura restitution auprès du public. C'est intéressant pour l'auteur qui n'a pas l'habitude de ce travail en direct avec le public et les comédiens, de le faire. Le Panta Théâtre a déjà invité des artistes du Danemark, de Finlande, du Mexique, du Liban, etc. Comme je connais la compagnie, je leur ai proposé de consacrer « Ecrire et mettre en scène aujourd'hui » à l'Algérie. Chose qui ne s'est jamais produite : il y aura en amont à Annaba où pendant deux fois dix jours, on accueillera deux metteurs en scène, deux auteurs français qui travailleront avec six comédiens algériens. On retrouvera ensuite la manifestation en France pendant trois fois dix jours avec trois auteurs et trois metteurs en scène algériens qui travailleront avec six comédiens français.