La campagne de pêche au thon se déroule dans la période allant du 25 mai au 25 juin de chaque année. Sur huit thoniers algériens qui avaient participé à cette pêche, quatre navires de la wilaya de Tipasa (Sidi Slimane ; El-Fedjr ; Younès I ; Younès II ) relevant des ports de Bouharoun et Cherchell faisaient partie de la flotte. Le quota de 243 tonnes avait été pêché. Les navires de la wilaya de Tipasa selon le Directeur de la Pêche de la wilaya avaient réussi à pêcher 120 tonnes. Le quota actuel imposé par la C.I.C.T.A ( commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) est jugé insignifiant. Le département ministériel de Sid Ahmed Ferroukhi devra mener des pourparlers avec les membres de la CICTA, les convaincre avec des arguments à l'appui , afin de ramener dans un premier temps le quota à 650 tonnes avant de le négocier vers le niveau historique de 1200 tonnes de thon à moyen terme. Pour cette campagne de 2014 , selon notre source , le quota du thon pêché par les navires algériens avait été vendu aux tunisiens . En effet ; la Tunisie dispose des fermes d'engraissement de ces poissons très demandés sur le marché mondial. Nos voisins tunisiens sont dotés des remorques et des cages flottantes pour transporter tout le quota de thonidés pêché par les thoniers algériens. Malheureusement, l'Algérie n'a toujours pas ces moyens pour engraisser les thons. Le plus grave , la formation relative à la pêche au thon n'existe pas. Les capitaines des 8 navires algériens (thoniers, ndlr) sont des tunisiens. Le ministère de la Pêche et de Ressources Halieutiques a embarqué dans chaque thonier , deux stagiaires de l'INSPA (institut national supérieur de la pêche et de l'aquaculture) d'Alger, durant cette campagne de pêche au thon rouge. Depuis des années , en dépit de tous les efforts fournis par les pouvoirs publics pour relancer le secteur de la pêche en Algérie , les investisseurs avaient été intéressés par l'achat des thoniers uniquement. L'acquisition d'une ferme , des remorques et des cages flottantes coûtent excessivement chère . Un partenariat s'impose pour développer cette filière dans le secteur de la pêche . Autrement , il ne faut pas espérer décrocher un quota plus important dans la pêche au thon au profit de notre pays. La Tunisie, avec ses petits moyens, continue à tirer profit de notre situation en revendant le thon algérien avec une plus-value plus intéressante pour son économie. Les investisseurs algériens devront se pencher sur ce volet, la pêche au thon est une filière génératrice de richesse. Hélas, personne ne veut engager un débat clair sur le développement de cette filière.