Photo : Makine F. Les postulants au renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation, prévu le 29 décembre prochain sont connus, puisque les formations en lice ont achevé leurs primaires. C'est du moins ce qu'ont fait savoir les représentants des partis concernés par cette échéance électorale. Ces élections avant l'heure ont mis à mal leur discipline interne. Et pour cause, chaque élu local se voyait déjà sénateur. La première force politique du pays a passé le cap de cette épreuve, affirme Saïd Bouhadja, chargé de communication du FLN. Il ne lui reste que la wilaya de Médéa qui devra finaliser à son tour cette opération le 5 décembre prochain. Pour le reste, mission accomplie et avec « succès », certifie notre interlocuteur. Du côté du Mouvement de la société pour la paix, parti d'Aboudjerra Soltani, « les primaires de ce rendez-vous électoral ont été achevées il y a deux semaines », indique M. Abdellaoui chargé des élus de cette formation. Ayant 48 sièges à pourvoir, le MSP n'a rencontré aucun « problème » en termes de choix des postulants, puisque chaque wilaya ne peut présenter qu'un seul candidat, explique-t-il. Ce qui a épargné au parti des «embrouilles» inutiles. Cependant, fait savoir le chargé des élus du MSP, le bureau national du parti devra trancher après l'Aïd, les wilayas dans lesquelles le MSP engagera cette bataille électorale, avant de noter sur sa lancée que les alliances constituent elles aussi des « cartes » à jouer et la « priorité » sera donnée, dira-t-il, aux partis de la coalition présidentielle. Du côté du RND, la phase « primaires » est révolue il y a presque quinze jours, comme le souligne Nacer Boudache, président du groupe parlementaire du RND au Conseil de la nation. « A titre d'exemple, déclare-t-il, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj c'est Bourahla Lakhdar, président de l'APC de Tixter, qui a eu les faveurs du suffrage de ses pairs du parti ». C'est la première fois, semble-t-il, que la victoire échoit à un élu d'une assemblée populaire communale alors que jusque-là c'était plutôt des élus locaux issus de l'APW qui représentaient le parti. Le RND, pour rappel, est représenté actuellement par 29 sénateurs. Parmi ces derniers, dix-huit ont accompli un mandat de six ans et doivent, par conséquent, quitter leurs fauteuils au mois de décembre. Le Front national algérien (FNA) que dirige Moussa Touati a, de son côté, terminé ses primaires, non sans enregistré quelques « mécontentements », reconnaît le premier responsable de cette formation. Mais, certifie-t-il, « tout est rentré dans l'ordre et globalement cette opération s'est déroulée dans de bonnes conditions ». « Les candidatures ont découlé, explique M. Touati, des réunions de coordination qui se sont tenues entre élus ». A propos des alliances, M. Touati se dit catégoriquement « contre » cette idée, en l'absence de discipline au sein des autres formations notamment au niveau de la base. Rappelant à cet effet que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a dernièrement fait savoir dans un communiqué que les postulants peuvent retirer le formulaire de déclaration de candidature tous les jours de la semaine, du dimanche au jeudi de 9h à 16h30, auprès des services concernés de la wilaya. Le ministère précise que le dossier de candidature doit être déposé auprès de la commission électorale de wilaya au plus tard quinze jours avant la date du scrutin, soit le 14 décembre 2009 à 16h30.