Les enseignants et les travailleurs du secteur de l'éducation devront bénéficier de quatre nouvelles primes. La commission mixte (composée des représentants du ministère, de l'Unpef et du Cnapest) chargée du nouveau régime indemnitaire vient de finaliser la mouture initiale de ce texte. « La commission chargée d'étudier le nouveau régime indemnitaire a finalisé hier (mardi, ndlr) son travail. Les syndicats ont réussi à garder les quatre indemnités existantes et à imposer quatre nouvelles primes », affirme Messaoud Amraoui, chargé de communication de l'Unpef. Il s'agit, selon lui, de l'indemnité de contrainte pédagogique et sociale (ICPS), de l'indemnité de socialisation (IS), de l'indemnité des activités et tâches complémentaires et celle relative au suivi de l'évaluation et d'orientation (ISEO). Les primes seront calculées, selon lui, selon le nouveau salaire de base. Notre interlocuteur se montre ainsi satisfait du résultat et tient à rassurer les enseignants et les travailleurs de l'éducation. « Nous avons exigé un régime indemnitaire qui leur garantira une vie digne. Nous avons demandé le plafond », assure-t-il sans donner plus de précisions. « Nous ne voulons pas communiquer le niveau de salaire demandé avant qu'il soit avalisé par le gouvernement », explique-t-il. Abondant dans le même sens, Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Cnapest, se montre toutefois moins optimiste. Pour lui, certes la mouture adoptée par la commission mixte est satisfaisante, mais le texte risque d'être charcuté au niveau de la commission ad hoc (une structure composée des représentants de la DGFP, du ministère des Finances et du ministère de l'Education) qui doit examiner et adopter le nouveau régime indemnitaire. « En dépit des entraves que nous avons rencontrées, nous avons pu imposer nos revendications au niveau de la commission mixte. Mais nous craignons que le gouvernement rejette certaines des propositions contenues dans la mouture initiale », dit-il. Selon lui, les négociations ont buté sur un certain nombre d'écueils, en particulier la circulaire de Ahmed Ouyahia et la grille des salaires. « Les salaires bas imposés dans le cadre de ladite grille nous ont empêchés de demander des salaires encore plus élevés », déplore-t-il. « Gestion des œuvres sociales par les travailleurs » Les deux autres commissions, chargées de la question des œuvres sociales et de la médecine du travail, n'ont pas encore peaufiné leurs rapports. Mais des idées générales ont été dégagées. Ainsi, pour la gestion des œuvres sociales, la commission propose, selon Messaoud Amraoui, de confier cette tâche aux représentants des travailleurs. Les syndicats, eux, ne joueront qu'un rôle de contrôleur. « La gestion de l'argent des œuvres sociales ne sera pas confiée à l'administration. Ce sont les travailleurs qui s'en chargeront en élisant, parmi eux, les personnes qui prendront en charge cette question », souligne-t-il. Pour la médecine du travail, la structure chargée de son traitement suggère la mise en place, dès le mois de septembre 2010, de services de médecine de travail dans les 48 wilayas du pays. « Le syndicat demande également la conclusion d'accords avec les hôpitaux et les cliniques pour une prise en charge des travailleurs de l'éducation », ajoute notre interlocuteur.