Echourouk doit 103 milliards de centimes aux imprimeries de l'Etat. Un « géant » aux pieds d'argile ! Le journal Echourouk, qui se dit « premier grand tirage » en Algérie et dans le monde arabe, serait asphyxié par les dettes. Le quotidien arabophone n'aurait pas honoré une très sale ardoise auprès des trois imprimeries publiques : la Société d'impression d'Alger (SIA), la Société d'impression d'Oran (SIO) et la Société d'impression de l'Est (SIE). Echourouk doit à ces trois sociétés 103 milliards de centimes, selon le blog Algérie-politique, animé par un journaliste algérien. Il s'agit là d'un chiffre astronomique. « Echourouk doit payer la somme de 103 milliards de centimes à l'ensemble des imprimeries d'Etat », écrit l'animateur du blog, affirmant détenir l'information d'une « source sûre ». Selon lui toujours, les imprimeries d'Etat ont adressé, la semaine dernière, des mises en demeure à tous leurs clients (les journaux) les sommant d'honorer leurs dettes. « Pour faire amende honorable et exprimer leur volonté d'honorer cette sale ardoise, les responsable d'Echourouk ont avancé, il y a moins d'une semaine, un chèque de 3 milliards de centimes », ajoute la même source, précisant que les dettes de ce journal « étaient évaluées, en juin dernier, à 63 milliards de centimes ». Contacté, le directeur de publication d'Echourouk, Ali Fodil, dément l'information : « C'est incroyable et faux. Nous sommes à jour avec la SIA, à laquelle nous payons 10 milliards de centimes chaque mois. C'est nous qui faisons vivre cette imprimerie et ses employés. » Le premier responsable d'Echourouk avait refusé, dans un premier temps, de commenter cette information, arguant qu'« un blog n'est pas une source d'information ». « Je ne m'amuse pas à répondre à chaque personne qui exprime ses états d'âme sur un blog », se défend-il. L'animateur du blog assure, pour sa part, que son information est fondée. « Je la tiens d'une source très sérieuse », affirme-t-il.