La circulation dans la ville de Tizi Ouzou devient un casse-tête permanent tant pour les piétons que pour les automobilistes. Tous les trottoirs sont totalement défoncés. Il n'est pas, en effet, aisé de circuler à pied. Même l'artère principale, l'avenue Abane Ramdane, n'est pas épargnée. Par endroits, les flaques d'eau contraignent les passants à marcher sur la chaussée avec tous les désagréments que cela engendre à la circulation automobile. Mais l'axe le plus négligé depuis des décennies est celui qui va de la chapelle des Pères blancs jusqu'au lycée Amirouche. Sur ce tronçon, sont implantés trois lycées, un CEM et deux structures universitairesIl est par conséquent fréquenté par des milliers d'élèves et des centaines d'étudiants contraints de sautiller pour éviter les trous et la boue afin de rejoindre les bancs des classes et des amphis. Les trottoirs sont non seulement difficilement praticables, mais sont également occupés par des marchands qui y étalent leurs marchandises à certains endroits. Aussi, le communiqué du président de l'APC en date du 13 novembre 2004, demandant aux commerçants de ne pas entreposer les marchandises sur les trottoirs, est demeuré sans effet. Certains commerçants, notamment les vendeurs de fruits et légumes, les revendeurs de différents genres de pain et de gâteaux et même les magasins d'habillement continuent d'entreposer leurs produits sur les trottoirs. Ces derniers, dans leur majorité, ne dépassent pas les deux mètres de largeur. Les désagréments sont considérables alors que les mesures coercitives annoncées par le maire ne sont toujours pas appliquées. L'état déplorable des rues défigure également le visage de la ville. Les nids-de-poule et crevasses en plein milieu des chaussées sont innombrables pendant que des particuliers « construisent » à l'aide de béton et d'acier d'énormes et difformes dos d'âne dommageables pour les véhicules. L'attentisme des autorités communales est surprenant surtout que le président de l'APC a déclaré à plusieurs occsions avoir mis en œuvre « une politique de la ville qui sauvegarderait l'intérêt urbain commun ». A relever qu'un programme d'aménagement et de revêtement de certaines rues et carrefours a été décidé le mois de novembre dernier. Le coût global du projet s'élève à 32 millions de dinars.Il est à remarquer que sur les 2,7 km de route prévus pour le revêtement de près de 1,7 km ne se trouve pas réellement dans un état aussi dégradé que certains axes comme Anar Amellal et la nouvelle ville. Le boulevard Houari Boumediène qui mène vers le siège de la wilaya, bien que l'état du bitume paraisse satisfaisant, est inscrit dans le programme de revêtement sur une distance de 700 mètres linéaires.