Tizi Ouzou l Les rues de la ville de Tizi Ouzou sont devenues tellement étroites que non seulement les piétons ne trouvent plus assez d'espace pour circuler sur les trottoirs, mais c'est aussi le cas pour les véhicules. En effet, depuis la réalisation de la trémie du centre-ville (avenue Abane-Ramdane) la circulation des piétons et des voitures est devenue difficile et anarchique. Hier, un bus de la commune assurant le transport vers la nouvelle-ville a été tout simplement pris au piège par l'étroitesse d'une route. C'est au niveau du tournant sis juste à proximité du siège de la Sonelgaz que le bus s'est retrouvé coincé, ne pouvant ni avancer ni reculer. Il a fallu longtemps manœuvrer pour pouvoir enfin dégager le véhicule. Cette situation kafkaïenne n'est autre que le résultat d'une étude bâclée sur les conséquences de la trémie sur la circulation automobile pour ne parler que de cette dernière car les piétons sont les grands oubliés des concepteurs des plans de circulation, l'exemple le plus criant est l'installation des feux tricolores qui sont orientés uniquement vers les conducteurs et non vers les passants. A cela s'ajoute la défiguration du centre-ville. Il était question que la trémie soit supprimée afin de redonner à la capitale du Djurdjura son historique grande rue qui a vu passer tant de manifestations. Le projet qui consiste en la fermeture de la trémie et sa transformation en un passage souterrain sur toute l'avenue Abane-Ramdane est au stade de l'étude de faisabilité, notamment sur le plan sécuritaire. En attendant, les citoyens continuent à se bousculer sur les trottoirs microscopiques et les automobilistes à subir des embouteillages censés être éliminés par la trémie.