Merj Eddib est aussi un «haut lieu» de l'incivisme rampant qui mine Skikda. Dans cette grisaille quotidienne, il arrive des fois que de belles initiatives se fassent et quand ce sont des jeunes qui les portent, la halte devient alors un devoir. Badis, Abdelmalek, Salah, Mayssène, Réda, Tarek, Radouane, Ali, Hamza… Ils ont insisté pour qu'on les nomme tous. Ces jeunes sont des lycéens, des universitaires et des chômeurs. Ils ont pris l'initiative, il y a seulement quelques jours d'améliorer leur cadre de vie. Ils ont cotisé pour acheter quelques plants à la pépinière privée de Béni-Béchir et sont allés les planter devant leurs immeubles, situés non loin du commissariat de Merj Eddib. «Comme on voyait que notre quartier ne faisait que se dégrader, on a discuté entre nous, et on a pris la décision d'agir» expliquent-ils. Plusieurs jours durant, ils ont mené une véritable «Touiza» en nettoyant d'abord les lieux pour entamer l'opération de reboisement. Ces jeunes ont même réussi à récupérer un lopin d'espace vert que des automobilistes utilisaient comme parking. Ils l'ont aménagé et planté, gagnant ainsi un nouvel espace vert. Ils ont tenu à reconnaître qu'une élue de l'APC et voyant leur sérieux, était venue leur apporter de l'aide en mettant à leur disposition des plants. «Nous voulons poursuivre notre travail. On aimerait encore nettoyer les lieux, clôturer les espaces verts et donner un peu de couleur à notre cadre de vie. Que les responsables nous viennent en aide en nous apportant juste le matériel nécessaire», disent-ils. Il reste à relever qu'un autre groupe de jeunes de Merj Eddib a accompli un travail similaire juste en face de la mosquée de la cité. Puisse donc cette belle initiative faire tâche d'huile pour gagner d'autres lieux.