« Il convient de savoir qu'il y a trois formes de crédits à la consommation : le crédit immobilier, le crédit véhicule et les crédits d'acquisition des biens durables. Le crédit immobilier est évacué de cette disposition et il nous reste les deux autres ». C'est en ces termes que Karim Djoudi, ministre des Finances établira la liste des crédits en Algérie suite à la promulgation, le 22 juillet 2009, de la loi de finances complémentaire (LFC). Mais c'est le crédit véhicule, offert par les seules banques privées, qui est prédominant. Il se porte sur des véhicules produits sur les marchés internationaux où se créent de ce fait la richesse et l'emploi. Sur l'année 2008, aussi bien les véhicules de tourisme que les utilitaires, leur importations a atteint près de 3,5 milliards de dollars. Deux risques sont à considérer sur ce plan : les ménages, de façon naturelle, risquent d'atteindre des situations de surendettement préjudiciable, les importations des véhicules continuent à augmenter, justifia alors Karim Djoudi une mesure qui assomma des milliers d'Algériens portés sur l'espoir et le rêve d'acheter un véhicule par l'étalement du paiement d'un crédit bancaire. Pour le gouvernement, « en interdisant le crédit à la consommation, nous protégeons les ménages contre les surendettements et les risques en découlant et orientons l'emprunt vers l'acquisition de logements ». Mieux encore, le ministre ira jusqu'à avancer une promesse qui reste à concrétiser : « Nous régulons l'importation des véhicules et nous favorisons l'investissement sur le marché national et les ménages pourront trouver sur le marché domestique des véhicules produits en Algérie avec des conditions préférentielles ».Concernant les banques privées, le ministre des Finances notera qu'elles ont une activité de financement qui n'est pas seulement cantonnée aux crédits aux particuliers, mais englobe également les financements des entreprises et uniquement les entreprises privées Le marché bancaire algérien est, selon lui, le plus porteur de la région : c'est un marché où la rentabilité est forte avec plus de 27 % de retour sur capital. C'est un marché qui est fortement liquide où il y a une forte demande de financement et une forte croissance avec des prix stabilisés.