Fait n La suppression du crédit à la consommation est sans doute la mesure qui a suscité le plus de réactions à tous les niveaux de la société. Cette mesure, tombée tel un couperet, a déçu des milliers de citoyens qui voulaient acquérir des véhicules, des appareils électroménagers, des meubles ou autres. Le mécontentement est visible. Le crédit à la consommation représentait, pour beaucoup de citoyens, le seul moyen d'acquérir un quelconque bien. Sa suppression risque de briser les espoirs de milliers de familles algériennes, particulièrement la frange des fonctionnaires considérés comme les premiers bénéficiaires de ces crédits. Outre la colère de ces derniers, la réaction des concessionnaires automobile ne s'est pas fait attendre. En effet, dès l'annonce de cette mesure, beaucoup d'entre eux ont exprimé leur mécontentement et leur incompréhension à propos de cette décision qui va se refléter directement sur leur activité et faire baisser leur chiffre d'affaires. Saluée par les uns, décriée par les autres, cette décision continue de faire couler beaucoup d'encre. Il convient de signaler qu'il y a trois types de crédits à la consommation. Il s'agit du crédit immobilier, du crédit véhicule et des crédits d'acquisition de biens durables. Dans un entretien accordé à l'APS, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué qu'en interdisant le crédit à la consommation, le gouvernement veut protéger les ménages contre le surendettement et les risques qui en découlent et réguler l'importation de véhicules. En outre, cette mesure encourage les investissements sur le marché national et oriente les emprunts vers l'acquisition de logements. D'ores et déjà, de nombreuses parties ont appelé à trouver d'autres solutions et d'autres formules pour ne pas pénaliser les simples citoyens, notamment les fonctionnaires. Dans ce contexte, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé à mettre en place un dispositif qui permettrait aux banques publiques d'attribuer des prêts aux citoyens pour acheter du mobilier ou d'autres biens, à la condition d'acquérir des produits algériens. La SG du PT a proposé également de rétablir les prêts attribués jadis par les entreprises publiques à leurs fonctionnaires. De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix, Bouguerra Soltani, a appelé à mettre en place un système qui permettrait d'octroyer aux citoyens des prêts sans intérêts.