Les étudiants inscrits en tronc commun de médecine ont déserté durant toute la journée de mercredi leur campus à Dergana en signe de protestation. Cette journée de débrayage intervient suite aux nombreuses agressions dont font les frais les étudiants et étudiantes aux alentours immédiats du campus. « Nous ne nous sentons plus en sécurité. Chaque jour que Dieu fait, nous enregistrons quatre à cinq agressions qui sont l'œuvre de jeunes désœuvrés de la cité voisine », accuse un groupe d'étudiants qui s'est présenté, hier, à notre rédaction. Une doléance corroborée d'ailleurs par les responsables de l'Institut biomédical. « Les étudiants sont quotidiennement agressés. Nous comprenons parfaitement leur colère », nous a déclaré un fonctionnaire lors de notre déplacement sur les lieux. Un délégué, qui a tenu à préciser que le mouvement n'est l'œuvre d'aucune organisation estudiantine, se dit « consterné » par le silence affiché par les autorités. « Nous n'avons cessé d'interpeller toutes les parties concernées afin qu'elles nous assurent un minimum de sécurité. Nous sommes devenus la proie par excellence de bandes organisées qui sévissent en plein jour. Elles n'hésitent pas à recourir à l'arme blanche pour nous subtiliser nos portables et des sommes d'argent », ajoute-t-il. Son camarade évoque le cas de cette étudiante agressée à l'arme blanche à l'intérieur même du transport universitaire (ONOU) par un jeune du quartier.