Photo : Hacène De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le Front des forces socialistes (FFS) a réuni hier son secrétariat fédéral de Tizi Ouzou, élargi aux premiers secrétaires de sections de la wilaya pour un ordre du jour plutôt organique mais qui a tout de même permis de faire un point d'information sur aux événements que le parti a connus depuis le dernier conseil fédéral. Et c'est tout naturellement que les participants ont eu droit à des exposés sur la démission de plus de vingt militants de la commune de Tirmitine en signe de soutien au maire radié des rangs du parti ainsi que sur l'empêchement par les pouvoirs publics centraux du maire de Ouaguenoun de participer à une rencontre internationale des villes à Rotterdam, aux Pays-Bas. Pour M. Ali Belkhir, président de l'APC de Ouaguenoun, c'est sa participation en 2008 à une rencontre dans la capitale grecque sur le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui lui a valu cette interdiction du ministère de l'Intérieur cette année. La rencontre d'hier a été l'occasion pour le maire de Ouaguenoun de raconter sa participation à la rencontre d'Athènes, mais surtout son travail à la tête de sa commune qui lui a permis d'y être invité. Il s'agit du conseil consultatif communal qu'il a mis sur pied au lendemain de son élection avec les comités de villages, du mouvement associatif et des universitaires de sa commune, ainsi que de la structure intercommunale créée avec les maires de sept autres communes de différentes sensibilités politiques. «Cela démontre que même avec des sensibilités politiques différentes, nous pouvons nous entendre sur des objectifs communs au profit de la population», dit Ali Belkhir à propos de cette structure intercommunale. Mais pour cela, les élus doivent avoir des prérogatives plus importantes, contrairement à ce que préconisent les pouvoirs publics à travers la réforme prochaine des codes communal et de wilaya. Et la transition est vite trouvée par l'orateur qui cite le fait qu'il ait été empêché par le pouvoir central de participer à une rencontre à l'étranger comme une autre preuve que «le pouvoir veut dépolitiser les maires pour en faire de petits administrateurs». «L'empêchement que j'ai vécu a cependant montré au monde entier que le maire en Algérie n'est pas le premier magistrat de la commune», ajoute encore le maire de Ouaguenoun. De son côté, un élu de la commune de Tirmitine a évoqué la démission collective de 23 militants du parti suite à la radiation du maire de cette localité pour cause de participation à une rencontre avec le président Bouteflika. Pour cet élu de la même localité, il n'y a que sept militants sur la liste des signataires, et il dénonce le président de l'APC qu'il accuse d'avoir exercé des pressions sur les militants fonctionnaires dans la commune pour les amener à annoncer leur démission.