Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi Le gouvernement a réaffirmé à ses partenaires économiques et sociaux son «engagement» sur le pacte national économique et social, «son désir d'œuvrer à en pousser plus loin encore la concrétisation, mais aussi la volonté de préparer dès à présent les conditions requises pour l'enrichissement de ce document et sa reconduction, à l'issue de sa première période de validité, qui s'achèvera en octobre prochain». Dans un document intitulé «Contribution des pouvoirs publics à la mise en œuvre du pacte national économique et social», le gouvernement a retracé toutes les étapes ayant été accomplies durant ces dernières années mais également ce qui reste à réaliser. Ce même document reconnaît que la présentation des agrégats économiques du pays «n'est nullement une prétention que tous les problèmes économiques, sociaux sont réglés en Algérie ou que l'ensemble des conditions propices à un bon décollage des investissements et des entreprises sont désormais réunies». Cependant, pour garder la machine sur rails, le gouvernement promet de maintenir le rythme de croissance économique et sociale et un investissement public soutenu, notamment pour le développement des infrastructures et de préparer les conditions de passage de l'économie nationale vers la phase de l'après-pétrole, par l'encouragement, l'accroissement et la diversification des exportations. Outre le développement de l'agriculture et l'amélioration de l'environnement de l'entreprise, le gouvernement affirme aussi que les mesures décidées dans la cadre de la loi de finances complémentaires 2009 sont irréversibles. Les explications du gouvernement sur ce point sont claires. «La mise en place des règles de l'économie de marché, ainsi que les engagements contractés pour l'ouverture du marché local, se sont révélés, en l'absence d'une immunité collective nationale, détournés de leur finalité, menaçant à moyen terme, la stabilité financière de l'Algérie», lit-on dans le document. Pour la question du chômage, qui revêt un caractère crucial, le gouvernement compte ramener le taux à l'horizon 2010 à un niveau inférieur à 10%. Par ailleurs, le gouvernement a mis en relief les mesures décidées durant les dernières années et qui tendent à encourager les investisseurs nationaux. Il s'agit de la réduction des charges fiscales et sociales, la facilitation du financement des PME et l'accès au crédit et au foncier industriel, etc. Il faut noter que ce pacte, dont l'idée découle du programme du président de la République, sera évalué lors des travaux de la 13e session tripartite entre le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat qui se tient depuis hier à Alger.