Contraintes financières et manque d'expertise dans certaines associations », sont, entre autres, les points essentiels soulevés par l'association de sensibilisation et d'information médicales Tujya, lors des deux journées de clôture de son projet intitulé la maison de l'information médicale. Ces journées, tenues la semaine dernière à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, ont regroupé une cinquantaine d'associations, venues des quatre coins de la wilaya, d'Alger, Béjaïa, Boumerdès… Pour ce qui est des contraintes financières, un membre de l'association Tujya, M. Larbi, explique : « Les ressources financières des associations sont minimes, et parfois inexistantes. Certaines associations ne perçoivent aucune aide. C'est ce qui les contraint d'ailleurs à rechercher d'autres sources de financement, notamment les entreprises et autres bailleurs de fonds étrangers comme l'Union européenne. C'est le cas de l'association Tujya. Mais avec l'Union européenne, le contrat de financement nous interdit de payer la TVA, car il s'agit de l'argent du contribuable européen. De l'autre côté, la législation algérienne impose aux associations de payer la TVA sur les achats. Ce qui ne concorde pas avec les contrats de financement avec l'UE. » En ce qui concerne les contraintes ayant trait à la législation, la même source ajoute : « La loi ne suit pas l'évolution du mouvement associatif. Le rôle de l'association a évolué, son impact sur la société civile devient de plus en plus important, mais le cadre législatif est un peu en retard par rapport à cette évolution. Il n'offre pas de cadre adapté aux besoins et au statut de l'association. » « Notre souhait, en tant que jeune association, est de voir se multiplier les initiatives visant à armer les acteurs du mouvement associatif d'un savoir-faire afin de contribuer d'une manière effective au développement de la société », ajoute-t-on.