Depuis le 1er jour du mois en cours, date officielle de l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions du code de la route, les habitants du Vieux-Rocher semblent, dans une certaine mesure, avoir pris bonne note de la rigueur véhiculée par l'arsenal répressif sous-jacent et notamment sur l'obligation du port de la ceinture de sécurité sur laquelle les agents de la circulation focalisent tous leurs efforts, verbalisant à tour de bras tous les contrevenants, et ce, conformément à la loi. Rien à dire là-dessus, et il faut bien au contraire les féliciter de ce zèle manifesté malheureusement trop souvent à... sens unique. En effet, au vu des contraventions dressées dans ce contexte, on a du mal à comprendre pourquoi ils focalisent leurs efforts uniquement sur le non-respect du port de la ceinture de sécurité, alors que d'autres infractions aussi préjudiciables, sinon plus, ne sont pas verbalisées alors qu'elles sautent aux yeux. Pour s'en convaincre, il suffit de se poster au niveau des différents nœuds de circulation de la ville pour se rendre compte que bon nombre d'infractions flagrantes sont commises au vu et au su des agents de la circulation, et cela sans éveiller la moindre réaction de leur part. A commencer par les motocyclistes qui continuent tranquillement à sévir en toute impunité en totale violation vis-à-vis de l'obligation du port du casque pour le conducteur et son passager et à menacer la sécurité des piétons par des comportements irresponsables. Même laxisme manifesté à l'égard de la majorité des chauffeurs de taxi dont les agissements au quotidien constituent pourtant, et dans de nombreux cas de figure, un danger pour les autres automobilistes et un frein important à une bonne fluidité de la circulation des véhicules. Ils marquent un arrêt où bon leur semble, au moment où l'on s'y attend le moins et repartent de la même manière, comme si leurs véhicules étaient dépourvus de feux indiquant un arrêt ou un changement de direction. Que dire aussi du pote avec lequel on taille une bavette même si cette parenthèse dans un job astreignant et éprouvant, il faut le reconnaître, constitue une gêne à la circulation des véhicules. Au terme de ce léger travelling, des questions méritent d'être posées : l'état de siège toujours en vigueur pour des raisons évidentes, doit-il affranchir les chauffeurs des véhicules de la sûreté du port obligatoire de la ceinture de sécurité ? Dans l'affirmatif, pourquoi ce cas de figure n'a-t-il pas été notifié dans les nouvelles dispositions du code de la route ? A contrario, pourquoi avoir mis en avant le principe que nul n'est au-dessus de la loi ?