Les citoyens de Souk Ahras regardent s'égrener les jours et les années, et point de changement. Chaque année apporte son lot de misères sociales,de scandales financiers impunis, de contestations et carences dans la gestion des affaires publiques. L'année 2009 aura été celle de la gestion en pantoufles pour certains secteurs et celle d'un pouvoir informel en totale harmonie avec les cartels financiers locaux. Nous tenterons, par ordre alphabétique, de reproduire, en cette fin d'année, des flashs de quelques événements marquants. A- Comme Aïn Zana, commune entourée de forêts et de cours d'eau où des citoyens des hameaux de Leflaliss et Sarsouf ont soif les quatre saisons. Après maintes doléances, les autorités locales ont réagi positivement pour résoudre le problème d'AEP dans cette circonscription. B- Comme Bir Youcef, quartier populaire de la ville de Souk Ahras, sorti de l'anonymat à l'occasion de l'expulsion des familles Kadri et Djekboub sur la base de documents fallacieux. Une vieille femme âgée de 104 ans n'en a pas été épargnée. C- Comme couffins du Ramadhan. Un scandale parmi tant d'autres a éclaté au grand jour en 2008 et reproduit lors de l'édition 2009 par les mêmes auteurs. L'affaire revêt un intérêt particulier parce que mettant à l'épreuve la responsabilité du pouvoir politique officiel face aux décideurs informels et autres relais locaux. D- Dar El Kadi. Une bâtisse qui fait partie du patrimoine local et où sont archivés des documents officiels d'une extrême importance, cédée dans les années 1990 à un notaire qui exerce toujours son activité malgré une décision émanant de la justice favorable à la récupération de ce bien communal. Le problème a été soulevé lors de la deuxième session de l'APW et le wali a promis « la prise en charge du dossier ». E- Entente Sportive de Souk Ahras. Equipe locale de football, qualifiée par voie de justice en Inter-régions sans admission officielle. Aucun des députés ou des sénateurs n'a pris la peine de s'enquérir de la situation. F- Farrouki Slimane. Figure emblématique du mouvement nationaliste, moudjahid de la première heure et notable de la ville de Souk Ahras. Il nous a quittés le 10/11/2009. G- Grippe porcine. Depuis l'apparition de la pandémie de la grippe A (H1 N1), la direction de la santé affiche un état néant, et c'est tant mieux. H- Hibernation. Plusieurs responsables administratifs et autres élus ont pris goût cette année à l'hibernation même quand ça chauffe tout près du portail. Au lieu d'amorcer un débat serein, ce sont généralement les services de sécurité qui sont appelés à la rescousse lors des sit-in. I- Instances judiciaires. Voir justice. J- Justice. Voir instances judiciaires. K- Khemmoudj Demai, un gynécologue irremplaçable, décédé la troisième semaine du mois de décembre à l'âge de 49 ans. Surnommé « l'ami des pauvres », celui qui a fait le bonheur des couples en difficulté et des gens humbles qui se présentaient à son cabinet, souvent les poches vides, a été pleuré par des milliers de personnes venus des quatre coins du pays. L- Logement. Lenteur dans la réalisation des projets (toutes formules confondues) et inexplicable prolifération des bidonvilles dans les quartiers de la périphérie. M- Manifestation. Manifestation des habitants de la cité Athmani (Sedrata) pour exiger le relogement des 411 familles qui y habitent depuis plusieurs décennies. N- Noctambules. Les défaillances dans l'éclairage public et les meutes de chiens errants rendent la vie dure aux noctambules de Souk Ahras. Des élus de l'APW en ont parlé lors des deuxième et troisième sessions. O- OPOW Badji Mokhtar. Enième scandale depuis l'année 2003. Affaires scabreuses résumant, à elles seules, tout le code pénal et en 2009, une cerise sur la tarte : vol des documents et de l'unité principale. P- Prise d'assaut. Le siège de l'APC de Souk Ahras a été pris d'assaut le 20 décembre par des centaines de jeunes gens venus réclamer une révision des modalités de recrutement des chômeurs. Q- Querelles intestines. Le phénomène des luttes intestines au sein des formations politiques et des APC n'a pas cessé d'alimenter la chronique locale. Les communes de Taoura, H'nencha et Ouled Driss ont été les municipalités les plus affectées par le phénomène. R- Comme rats. Le mois de février, une famille composée de six membres, habitant une cave aménagée sise à la cité Laâlaouia, a été attaquée par les rats. S- Sénatoriales. Ni tribalisme, ni monolithisme d'antan pour l'édition 2009. Les partis politiques dénoncent à l'unanimité la logique du « plus offrant ». L'argent a coulé et coulera encore tant que le siège de la première chambre offre immunité et parfois « impunité ». Tout le monde dénonce et tout le monde encaisse. T- Transport. Des propositions quant à l'introduction du téléphérique comme moyen de transport, qui sied au relief accidenté de la ville, sont actuellement en phase d'adoption. U- Université. Les enseignants du centre universitaire de Souk Ahras déclarent, à travers un communiqué estampillé CNES, leur adhésion au mot d'ordre de grève décrété pour le 15/11/2009. L'administration du centre parle de procédures légales non respectées. V- Visites officielles. Pas de visites ministérielles depuis des mois. X- Comme lettre rédigée par x. Des lettres anonymes rédigées par des spécialistes en la matière sont parfois fondées sur des faits mais souvent motivées par la passion et les considérations personnelles. Cette année, c'est encore les directions dépendant du secteur des finances qui ont fait l'objet d'un nombre record, a-t-on appris auprès d'une source responsable. Y- Youyous. Youyous de femmes à l'occasion de la victoire des Verts contre l'Egypte. W- Wali. peu prolixe. Z- Zone. Zones d'ombre dans la gestion des marchés d'utilité publique dans plusieurs secteurs qui ont fait l'objet, l'année écoulée, de plusieurs enquêtes judiciaires.