Ali Drif, un Algérien expulsé de France, est porté disparu depuis le 27 février dernier. Selon un communiqué signé par les maîtres Jacques Debray et Amine Sidhoum, la dernière fois qu'il a été vu, c'était au port de Marseille où il devait embarquer pour Alger. M. Drif a un passé tumultueux. Né en 1960 à Lyon, il a été éloigné, selon les termes du communiqué, par le ministre de l'Intérieur français vers l'Algérie en exécution d'une interdiction de séjourner sur le territoire français, prononcée à son encontre par la cour d'appel de Paris en 1999. Condamné plusieurs fois pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », M. Drif a purgé sa dernière peine le 26 février dernier, soit une journée seulement avant sa disparition. « Seul un appel téléphonique de quelques secondes passé à son épouse en début d'après-midi du 26 février a permis d'apprendre qu'il se trouvait sur un bateau à destination d'Alger », est-il noté dans le même communiqué. Ses avocats ainsi que sa famille restent inquiets quant au sort qui lui a été réservé, surtout que ni le gouvernement français ni celui algérien n'ont fourni des informations sur sa personne.