Les protestataires, affiliés au CNES, s'élèvent contre la fermeture récurrente du portail de la faculté par une poignée d'étudiants et accusent l'administration «de laisser-aller et d'avoir fait des concessions à des revendications de plus en plus burlesques». «Certains étudiants de 2e année n'ont suivi que 4 cours. Malgré cela, l'administration a décidé de leur faire passer les examens alors que la réglementation exige 14 semaines d'études pour ce faire», s'indigne un enseignant qui parle de «la délinquance» et la multiplication des agressions dans les campus. «Le doyen fuit ses responsabilité. Au lieu de trouver une solution au problème des grèves, l'administration s'ingère dans les questions d'ordre pédagogique», déplore-t-il en précisant que les inscriptions en master se sont poursuivies même durant les mois de février et mars. Les enseignants soutiennent dans une déclaration rendue publique que «seule la mobilisation de toute la communauté universitaire viendra à bout de cette situation de blocage qui nuit énormément à l'acte pédagogique, symptôme de l'incompétence, du laxisme et de la complicité des instances administratives en place». Les rédacteurs de la déclaration n'ont pas écarté la possibilité d'envisager des poursuites judiciaires contre les responsables de l'administration pour non-respect de la réglementation. Il est à rappeler que la Faculté des sciences économiques a été fermée hier encore pour la 4e semaine consécutive par quelques étudiants qui réclamaient la réintégration de leur camarade qui avait agressé un enseignant lors d'un examen en février dernier.