L'association des « Amis de Béni-Saf », en fait une association de Béni-Safiens ouverte à tous ceux qui ont Béni-Saf au cœur, a élargi ses préoccupations le week-end passé à d'autres horizons que ceux plus prosaïques et plus immédiats de la vie de la cité de Sidi Boucif. Il fut question de littérature avec l'invitation adressée à Bouziane Ben Achour et l'auteur de ces lignes, chacun pour une causerie-débat commune autour de leurs parcours respectifs d'écrivains. Bouabane Larbi, l'animateur en chef de l'association, s'était mis en tête de démythifier l'art d'écrire par le biais de la rencontre d'écrivains. L'échange fut des plus fructueux avec un auditoire dont certains membres n'ont pas caché leur envie de passer à l'écriture, envie de quinquagénaires tentés par l'écrit mémoriel. Evitant de s'imposer en modèles, les invités se limitèrent à livrer leurs expériences pour ce qu'elle peut valoir à titre indicatif. L'on sut également que si l'un vient de mettre la dernière main à un recueil de nouvelles, pour ce qui est de Bouziane Ben Achour, son dernier roman vient juste d'être publié chez Publibook, une maison d'édition française. Il s'agit de « Brûlures », une histoire d'amour impossible qui commence par une rencontre dans un cimetière entre un aveugle et une descendante d'une famille pied-noir. Par ailleurs, BBA, en auteur dramatique, verra incessamment la générale de « Lalla Moulati », sa dernière pièce d'après « Les bonnes » de Jean Genet, une œuvre que monte actuellement Khaled Belhadj au théâtre régional de Mascara. Enfin, une autre de ses pièces, « Lahla Ezid kthar », celle-là une création, a eu l'aval du ministère de la Culture pour être montée par le TR Oran.