« Les nouvelles de Béni Saf » est à sa troisième parution. Cette publication de 4 à 8 feuillets, selon les numéros, est tirée à 500 exemplaires. Gratuitement distribuée, elle a reçu un écho à la mesure de la sympathique initiative des « Amis de la ville de Béni-Saf », une association réunissant toutes les bonnes volontés soucieuses de protection de l'environnement. Cet organe de liaison et de sensibilisation en direction de la population peut devenir un formidable outil de communication pour peu que ses animateurs ne se laissent pas griser par l'état de grâce dont bénéficie leur initiative. En effet, à la longue, l'intérêt qu'elle présente risque de s'émousser si ses rédacteurs continuent à se complaire dans les généralités sans aborder le vif de leur sujet. Ainsi, la rengaine des lieux communs sur le passé de la ville et de la région, avec parfois des assertions approximatives sinon erronées, risque de lasser. Ce qui signifie qu'il est temps pour elle de passer au traitement de sujets de proximité en rapport avec l'environnement et le cadre de vie des Béni-Safiens, le tout autour d'actions concrètes que l'association se devait d'initier. « Les nouvelles de Béni-Saf » pourrait, avec grand bénéfice, réaliser des enquêtes de fond et de s'éloigner de ce type d'écrits où on laisse plus entendre qu'on ne dit. Rencontré, Bouabane Larbi, proviseur à la retraite et président de l'association, reconnaît ces faiblesses qu'il met au compte de l'inexpérience, des faiblesses que les trois membres du comité de rédaction comptent dépasser. A cet égard, dans le prochain numéro, il va être question de la plantation ou plutôt de la replantation des bigaradiers qui faisaient le charme des rues du Béni-Saf d'antan, des arbres qui n'ont pas été plantés à l'initiative de l'association des pieds noirs béni-safiens comme le laisse entendre le bouche-à-oreille mais bien par la conservation des forêts. Par ailleurs, Bouabane indique que ce qui a été entrepris jusqu'à présent, l'a été avec les cotisations des membres de l'association et de la contribution de quelques bienfaiteurs. La première action engagée par l'association a été d'abord en direction de la polluante cimenterie en vue de prendre attache avec elle et de tisser des liens en rapport à la protection de l'environnement. Une demande d'audience auprès du directeur de l'usine, envoyée il y a quatre mois, n'a reçu aucune réponse. Elle a été relayée par une visite effectuée il y a un mois à la cimenterie mais sans résultat autre qu'un tour du propriétaire sans obtenir l'audience sollicitée. Une subvention de 100 000 DA a été votée au profit de l'association par l'APW au titre du budget supplémentaire. Elle sera confortée par une autre lors de l'examen du budget primitif, espère Bouabane. Ce financement permettra la concrétisation de l'action qui va être la vitrine de l'association. En effet, « Les amis de Béni-Saf » compte obtenir de la commune qu'elle lui confie « El parco » qui surplombe l'ancienne mairie, un petit mamelon dénudé de la pinède qui le couvrait. L'objectif est de le reverdir et d'en faire un lieu de convivialité et d'action au profit de la protection de l'environnement.