Si les boursiers de l'Etat reviennent avec un diplôme systématiquement reconnu par les institutions et donc ne trouvent aucune difficulté à se procurer une équivalence, ceux qui ont financé leurs études par leurs propres moyens se retrouvent, une fois de retour en Algérie, face à un véritable casse-tête pour faire reconnaître leurs diplômes. Ce contretemps se présente généralement quand l'établissement délivre un diplôme qui ne dispose d'aucun équivalent dans la nomenclature des diplômes algériens, à l'instar du master en sciences vétérinaires par exemple. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), dans plusieurs communications, précise, à cet effet, qu'il existe au sein des universités étrangères accréditées certaines formations dispensées qui ne sont pas reconnues ici. Le MESRS recommande aux étudiants de veiller à ce que la formation choisie soit sanctionnée par un diplôme et non pas par un certificat ou une qualification. Car l'équivalence n'est attribuée que sur la base d'un diplôme. En outre, et pour éviter toute confusion à l'affichage de la liste de ces entités, le ministère de l'Enseignement supérieur a mis à la disposition des étudiants désirant poursuivre des formations à l'étranger une cellule d'information et de conseil pour les orienter sur le choix des établissements étrangers reconnus. D'autre part, pour que l'étudiant puisse obtenir l'équivalence de son diplôme, une série de documents lui est exigée. L'étudiant doit donc se présenter au ministère de l'Enseignement supérieur avec, entre autres, une copie du diplôme authentifiée, un relevé de notes, un fichier électronique du mémoire ou du doctorat, une copie du passeport, une copie de la carte consulaire et celle de la carte de séjour couvrant la période des études sanctionnées par le diplôme objet de l'équivalence. Le MESRS fait savoir également que les concernés doivent attendre quelques mois avant que l'équivalence leur soit remise. Les étudiants peuvent par ailleurs suivre la procédure de délivrance via l'adresse mail du ministère : equiv.mesrs.dz. Notons que, selon les révélations du ministère, la majorité des diplômes sont obtenus dans les universités et écoles françaises, tunisiennes et canadiennes. Selon la répartition géographique, les diplômés algériens de l'étranger proviennent pour les 2/3 des 197 Etats du monde.