C'est à Bordj Bou Arréridj qu'a eu lieu la célébration officielle de la nouvelle année amazigh 2960. L'information concernant le lieu des festivités choisi par le ministère de la Culture n'est pas très importante, peut-être juste un rapport avec le nouveau tronçon ouvert de l'autoroute Est-Ouest. Mais en attendant le tronçon final, on peut aussi attendre que la journée du 12 janvier soit déclarée fériée comme le 1er mouharam et le 1er janvier. Sans trop espérer pourtant, alors que le calendrier amazigh devrait arranger le régime. Comment ? Le personnel politique au pouvoir est très vieux ; exemple : le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est né en 1937, mais avec l'adoption du calendrier amazigh, il serait né en 2887, donc beaucoup plus jeune. Même chose pour le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui vient tout juste d'être réélu à 69 ans, se retrouverait né en 2891. Avec le calendrier berbère, les deux premiers hommes de la nation subiraient un véritable coup de jeunesse et pourraient répondre à tous ces jeunes qui affirment devoir en finir avec ces hommes du troisième âge pour passer à la deuxième République. Avec cette nouvelle façon de compter le temps qui passe sans qu'il ne se passe jamais rien, la gérontocratie dirigeante opérera un lifting de presque 1000 ans et les biographies des gouvernants seront futuristes, du genre né en 3000, a pris ses fonctions en 3050, accusé de corruption en 3051. Ceci pour le temps, reste l'espace. Dans la biographie officielle, Abdelkader Bensalah, numéro 2 de la nation, est né dans la wilaya de Tlemcen, ce que l'on peut comprendre. Pour le numéro 1 par contre, la biographie officielle n'indique pas le lieu de naissance. Finalement, on ne sait pas en quelle année on est et pas même où est né celui qui décide quelle année nous sommes. Ça, même les Berbères n'y peuvent rien. Même en 2960.
