Elle a été transformée par des artisans menuisiers, mécaniciens et des revendeurs de divers matériaux de construction en une vaste et anarchique zone commerciale. Profitant du silence des responsables concernés, ladite zone est en pleine expansion, au grand dam de ses habitants qui souffrent le martyr. «A la première heure de chaque jour que Dieu fait, nous sommes non seulementsecoués par le bruit des bus de transport urbain stationnés anarchiquement, mais réveillés par les ronronnements des moteurs de camions, les cris des ouvriers et des artisans n'ayant de respect pour personne. En dépit des plaintes et des doléances transmises aux responsables de la commune, le supplice perdure», dira non sans colère, Hacen, un résident du quartier. Le phénomène de la location des garages, situés juste au-dessous des habitations, se propage de plus en plus. Se loger et gagner de l'argent est la devise de la majorité des résidents de la cité, notamment ceux qui habitent sur le grand boulevard. Celui-ci est devenu au fil du temps, un véritable souk du carrelage, de la faïence et de la plomberie sanitaire. Louant leurs garages à des personnes exerçant clandestinement des activités, comme la menuiserie, certains propriétaires sont à l'origine de la pollution sonore indisposant des riverains à bout de nerfs. Mieux encore, les deux fermes sont devenues un grand parking pour les camions et les voitures. Les espacesprécités peuvent être exploités comme jardins ou lieux de loisirs. L'état des rues laisse à désirer. Les accidents causés par l'excès de vitesse des chauffards sont devenus un rituel. Abdelouahab, un sexagénaire habitant du quartier est offusqué. «Traverser cette rue est devenu un véritable danger surtout pour les enfants. On assiste presque quotidiennement à un accident. La pose d'un ralentisseur avant l'intersection est nécessaire pour atténuer les ardeurs de certains chauffards», dira-t-il. La saleté, la boue, lapoussière et la fumée dégagée par les autocars sont les autres éléments du «puzzle atmosphérique» de la cité.