La direction maintient que la justice n'a pas acquitté les concernés et que l'affaire n'a pas connu son épilogue Les 14 agents de recouvrement, suspendus par la direction de wilaya de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), ne comptent pas baisser les bras après avoir porté leur affaire devant les tribunaux pour réclamer leur réintégration. Affirmant avoir obtenu des jugements en leur faveur, notamment le non-lieu prononcé par la chambre sociale près la cour de Constantine, ils ont manifesté leur colère en organisant avant-hier un sit-in devant le siège de la direction générale de l'OPGI, sis à la cité Daksi. « Nous ne faisons que réclamer nos droits obtenus par voie de justice et nous exigeons du directeur général de respecter les lois de la République en procédant à notre réintégration », ont-ils clamé, précisant qu'« ils ont mené toutes les démarches légales auprès de l'administration dont les portes demeurent fermées, sachant que la direction ne veut pas reconnaître un jugement rendu par la justice ». Pour rappel, les 14 manifestants font partie de 28 travailleurs suspendus par l'OPGI le 13 janvier 2004 suite à la découverte, une année plus tôt, d'un trou financier de plus de 18 MDA (millions). L'affaire a fait le tour des tribunaux pour aboutir à un non-lieu avec indemnisation en faveur des concernés. De son côté, la direction de l'OPGI, qui ne l'entendait pas de cette oreille, maintient que « la justice n'a pas non plus acquitté ces agents de recouvrement » et que « l'affaire n'a pas encore connu son épilogue ». Les 28 encaisseurs ayant travaillé au niveau des différentes unités de l'OPGI tiennent toujours à rappeler dans leur requête qu'ils ont été suspendus de leurs postes et que leur réintégration demeure tributaire du résultat de l'enquête diligentée par les services concernés. A l'issue d'un premier procès, la chambre d'accusation près la cour de Constantine a prononcé l'extinction de l'action publique à l'encontre des agents accusés poursuivis dans cette affaire. L'on saura que l'un des 14 agents de recouvrement a été réintégré au mois de février 2008 en tant qu'agent d'administration. Les autres agents qui reprochent à l'Office « sa politique de deux poids deux mesures », lui demandent « d'appliquer la loi à tout le monde ». Ils tiennent à faire savoir, par ailleurs, qu'ils ont été suspendus et non licenciés, « donc l'Office devrait appliquer l'article 64 du code du travail », ont-ils conclu.