« Après de longs mois de déni de la réalité, choqué par la chute imprévue du prix du pétrole, le pouvoir semble sortir de sa torpeur. C'est qu'il revient de loin ! », a indiqué Jil Djadid, dans une déclaration rendue publique aujourd'hui mardi. « Après avoir dilapidé les biens de la nation, pioché sans aucune précaution dans les caisses de l'Etat, distribué à tout vent l'argent public sans aucun contrôle et en dehors de toute loi (voire la précampagne 2013/2014), enrichi les copains et les coquins, acheté la paix social en cultivant la corruption des âmes et des esprits, voilà que ces messieurs s'inquiètent pour l'avenir de nos réserves de change tout en nous annonçant un futur endettement ! », lit-on encore dans cette déclaration signée par Soufiane Djilali. Le président de Jil Djadid n'a pas manqué de rappeler les déclarations pompeuses de Sellal quand il était directeur de campagne du candidat Bouteflika pour les élections présidentielles d'avril 2014. Il a cité, entre autre propos tenus par l'actuel Premier ministre : « la crise ne nous concerne pas », « Mascara allait devenir la Californie », « nous allons créer des millions d'emplois » ou encore « vous avez l'argent de l'Ansej pour vous marier ! ». « siphonner » le reste des réserves… Selon la lecture faite par le président de Djil Djadid : « le pouvoir, par la bouche de Monsieur Sellal vient nous annoncer qu'il va devoir « siphonner » le reste des réserves d'ici 2019 ! ». Cela « après avoir bloqué le développement du pays (…) acheté le silence des puissances en leur offrant les richesses du peuple (…) ». Djilali a rappelé, en outre, l'attitude du gouvernement et de ses alliés face aux voix qui ont dénoncé cette « folie ». « Ceux qui dénonçaient la destruction de l'économie et les politiques suicidaires du pouvoir, ceux qui prévoyaient depuis des années la fin du pétrole et les conséquences gravissimes de notre dépendance absolue à sa rente, tous ceux-là étaient taxés de pessimistes, de politiciens malintentionnés, ou de traîtres à la solde de l'étranger, voire du terrorisme international ». Pour le président de Djil Djadid, il n y a aucun mystère quant au sort réservé au pays, au cas où le peuple reste les bras croisés : « si les Algériens ne veulent pas réagir et prendre leur responsabilité, ce pouvoir ne lâchera le pays qu'une fois rongé comme le sont ces victimes tombées dans des eaux infestées de piranhas ! »