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La question des Palestiniens au Liban doit être réglée dans un cadre concerté Colonel Mounir Maqdah. Commandant de la principale force policière palestinienne au camp de Aïn Héloué (Saïda, Sud Liban)
Le gouvernement libanais a réaffirmé sa détermination à obtenir le désarmement des groupes palestiniens présents hors des 12 camps de réfugiés, soulignant que la souveraineté du Liban « n'est pas négociable ». Position décriée par certains mouvements dissidents du Fatah comme le Fatah El Intifada et le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) qui restent attachés à leurs armes. Le gouvernement libanais semble intransigeant sur l'inetrdiction de l'armement palestinien hors des camps et Abou Moussa de Fatah-El Intifadha défend sa légitimité. Qu'en pensez-vous ? Je pense qu'il faut considérer les déclarations d'Abou Moussa comme une réponse aux incessantes menaces israéliennes et à la violation répétitives de l'espace aérien libanais par l'aviation israélienne. J'espère pour ma part que la question de l'organisation de la situation palestinienne au Liban soit réglée dans un cadre concerté. Je parle ici aussi bien des conditions socioéconomiques que de la question de l'armement. Nous sommes prêts aujourd'hui, comme nous l'avons été en 2006 dans le cadre du dialogue national, à s'asseoir autour d'une table pour discuter de ces questions. Malheureusement, l'agression israélienne de l'été 2006 a retardé la poursuite du dialogue national alors que nous avons réussi, nous Palestiniens au Liban, à parler d'une seule voix lors de ces assises. Pour vous, des discussions sur cette question seraient possibles ? Seul le dialogue avec les instances libanaises peut garantir aux Palestiniens leurs droits. Sur ce plan, nous sommes sur la même longueur d'onde que nos frères libanais : notre présence sur le sol libanais est temporaire et la position officielle du Liban s'oppose à at-tawtin (l'installation définitive au Liban des réfugiés palestiniens). C'est une vision stratégique libano-palestinienne. Peut-on dire qu'il y a un avant et un après-Nahr El Bared ? Ce qui s'est passé à Nahr El Bared était en dehors de la volonté des Palestiniens et des Libanais. La position palestinienne est claire vis-à-vis de ce qui s'est passé dans le camp de Nahr El Bared : le camp et ses habitants ont été pris en otages ! Depuis, nous avons initié plusieurs mesures à l'intérieur des camps pour éviter que les réfugiés ne soient les otages de personne. Je précise aussi que nous coordonnons toutes nos actions avec nos frères libanais. Au-delà de la question de l'armement, il y a la situation précaire des réfugiés palestiniens qui peut être un détonateur supplémentaire… Oui, la tension existe. Le quotidien des camps palestiniens est très dur, avec un taux de chômage de 70% ! J'insiste pour dire que la responsabilité de cette situation dramatique incombe en premier lieu à l'ONU et à son agence d'aide aux réfugiés palestiniens, l'UNRWA, ainsi qu'aux pays donateurs. C'est une sorte de blocus ! Toute cette pression pour nous obliger à accepter l'installation définitive au Liban. Mais malgré toutes les conditions difficiles, nous ne pouvons renoncer à notre droit au retour !