Des dizaines de Palestiniens et d'activistes internationaux ont manifesté lundi à la frontière de la bande de Gaza pour la deuxième fois en une semaine pour protester contre la tentative d'Israël de créer une zone tampon à sa frontière avec ce territoire palestinien. Les manifestants, portant des dreapaux palestiniens et des banderoles contre le blocus israélien, se sont rassemblés à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, en défiant l'avertissement d'Israël de s'approcher de la clôture électrique séparant Israël et la bande de Gaza. "Nous sommes ici pour dire que nous rejetons la zone tampon qu'impose l'armée israélienne et que cela est illégal", a déclare Eva Bartlett, une activiste canadienne pro-palestinien. Dans une région très peuplée comme Gaza, une zone tampon signifie que davantage d'agriculteurs ne seront pas en mesure de travailler sur leurs terres, parce que la plupart d'entre elles se trouvent près de la frontière avec Israël. Le Hamas a démenti lundi soir l'information selon laquelle l'Arabie saoudite aurait présenté une inititative visant à mettre fin à la crise interpalestinienne actuelle. Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a affirmé à la presse que son mouvement n'a été informé d'aucune initiative saoudienne visant la réconciliation entre le Fatah et le Hamas. D'après la presse saoudienne, l'Arabie saoudite travaille pour une initiative visant à réaliser la réconciliation entre le Fatah et le Hamas. Toutefois, le porte-parole a souligné que son mouvement a été touché par les préoccupations de l'Arabie saoudite pour mettre fin la divergence interpalestinienne. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé lundi soir que les Palestiniens n'ont pas d'autre choix que la négociation. Lors de la cérémonie du Noël arménien tenue à Bethléem en Cisjordanie, M. Abbas a indiqué que les Palestiniens "ne cessent de travailler pour la paix", d'après l'agence de presse officielle palestinienne Wafa. Il a appelé les Israéliens à adopter la paix afin de permettre aux Palestiniens et aux Israéliens de vivre harmonieusement côte à côte dans leurs deux Etats indépendants. "Nous espérons que 2010 sera l'année de la paix et l'année où l'on pourra établir un Etat palestinien indépendant avec sa capitale située à Jérusalem-Est", a ajouté M. Abbas. S'adressant vendredi au Conseil révolutionnaire du Fatah, M. Abbas a refusé l'idée de mettre fin au conflit avec Israël par la force. Toutefois, il a invité les Palestiniens à entreprendre une résistance pacifique contre l'extension des colonies juives et la construction d'un mur de séparation en Cisjordanie. Par ailleurs, le représentant d'un groupe palestinien au Liban a indiqué lundi que son organisation était prête à discuter de la question des armes. "Nous sommes prêts à dialoguer sur la façon dont les armes palestiniennes pourraient bénéficier à nous-mêmes ainsi qu'au Liban", a déclaré Said Moussa, allias Abou Moussa, représentant du Mouvement du Fatah al-Intifada, après une visite dans la ville de Sidon (sud du Liban). "Les armes palestiniennes à l'intérieur et à l'extérieur des camps de réfugiés au Liban participent à la résistance contre Israël", a-t-il ajouté. "Nous n'avons pas de zone de sécurité et nous n'allons pas établir un système ou des camps de détention. Mais nous riposterons à toute attaque israélienne", a-t-il affirmé. Dimanche, Abou Moussa a rejeté le désarmement des membres de son groupe en dehors des camps de réfugiés au Liban et a souligné que la question des armes est entre les mains des Palestiniens. Lors du dialogue national de 2006, les partis libanais ont convenu du désarmement des factions palestiniennes en dehors des 12 camps de réfugiés répartis à travers le Liban, des camps qui abritent plus de 400.000 déplacés.