Les 15 familles sont encore sous le choc et appréhendent le pire, puisque cet immeuble R+1, propriété de l'OPGI, est dans un état de vétusté avancé et qu'elles ont été sommées de quitter les lieux. «Mais pour aller où ?» s'interrogent les habitants. Les services de la Protection civile ont déjà avisé les familles de la gravité de la situation. A l'intérieur des appartements, on peut constater de visu : murs effrités, odeurs d'humidité et toits lézardés. Tout est en ruine, souligne-t-on. Face au danger, les sinistrés ont interpellé les autorités locales afin de dépêcher une commission pour s'enquérir de la gravité de la situation. Ils revendiquent leur relogement, seule solution leur évitant d'être ensevelis sous les décombres. Pour information, le problème lié aux effondrements d'immeubles vétustes à Oran est récurrent. Des sit-in de protestation sont organisés périodiquement par les occupants de ces habitations insalubres, qui réclament leur relogement. A titre de rappel, au mois de juin dernier, les habitants précaires à Es Senia ont bloqué le passage du tramway pour exiger d'être relogés dans les plus brefs délais suite à l'effondrement partiel de leur immeuble. La fin du mois de juillet, à Eckmühl, une situation similaire a poussé des habitants à sortir dans la rue pour protester. Durant plus de 3 jours, l'avenue d'Oujda avait été fermée à la circulation. C'est dire combien le problème des habitations précaires est épineux et mérite toute l'attention des pouvoirs publics.