A 17h30 (heure algérienne), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 12 cents à 43,06 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance a baissé de 37 cents à 39,94 dollars. Les cours sont restés proches de plus bas en six ans et demi observés lundi dernier, à 42,23 dollars pour le brent et 37,75 pour le WTI. « Malgré la faiblesse spectaculaire du dollar depuis lundi, le WTI n'a pas réussi à prendre de la vigueur et cela reflète la forte défiance des investisseurs vis-à-vis de la matière première», ont expliqué des analystes. «La chute spectaculaire des prix du pétrole depuis un an a continuellement mis en lumière le fait que le marché soit en très forte surabondance d'offre», poursuivaient-ils. Par conséquence, les investisseurs attendaient la publication des données hebdomadaires sur le niveau des réserves de brut aux Etats-Unis établies par le département américain de l'Energie. Les prix, qui dépassaient encore 100 dollars le baril en juin 2014, ont notamment chuté face à une offre très élevée, que ce soit des Etats-Unis, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou de la Russie. La demande mondiale continue quant à elle de ralentir, notamment en Chine, deuxième économie mondiale et deuxième consommateur de brut avec quelque 10,6 millions de barils par jour derrière les Etats-Unis. Face à la dégringolade brutale des prix, certains pays membres de l'OPEP, fortement affectés, dont l'Iran et l'Algérie, ont appelé la semaine dernière l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, à la tenue rapide d'une réunion de l'Organisation avant le sommet ordinaire prévu le 4 décembre à Vienne. Fin juillet, l'OPEP avait écarté une baisse de ses quotas de production, malgré la rechute des cours et l'arrivée attendue de l'or noir iranien en quantités sur le marché. La Banque mondiale affirmait récemment que la levée des sanctions contre l'Iran aura un impact «important» sur les marchés mondiaux du pétrole, en faisant baisser les prix du baril de brut de 10 dollars dès 2016. Si cette prévision s'avérait exacte, les prix du pétrole reculeraient ainsi de près de 21% par rapport au cours actuel.