La tutelle a lancé des concours pour les postes de directeurs des établissements primaires, pour les postes d'inspecteurs et d'enseignants. A la rentrée scolaire pour l'exercice courant, ils sont nombreux à avoir regagné leurs postes d'enseignants pour repartir quelques jours après. Ce mouvement a sanctionné les apprenants qui se sont retrouvés sans enseignants et sans encadrements. La direction de l'éducation est en étroite concertation avec les inspecteurs d'interdire aux chefs des CEM et lycées le recours au recrutement des suppléants. Il y a quelques jours, la direction a commencé à combler les postes à pourvoir en recourant à la liste des admis en attente. Ainsi plusieurs établissements se plaignent d'un manque de professeurs. Les exemples sont légion. De nombreux établissements implantés dans le sud de la wilaya sont dépourvus d'enseignants. Le cas du nouveau lycée de la commune de Mamoura est flagrant. Ouvert cette année, le lycée manque d'encadrement. «Les salles ne sont même pas équipées de chaises et de tables», a indiqué un parent d'élève qui a précisé que la quasi-totalité des parents ont été obligés d'inscrire leurs enfants dans d'autres lycées des communes de Dechmia et de Sour El Ghozlane. Les dysfonctionnements de la direction de l'éducation ne s'arrêtent pas là. La situation était prévisible surtout que plus de 90% des admis au concours sont de la gente féminine. Comme l'ensemble des postes à combler se trouvent en zone rurale pour le primaire, dans des établissements situés en zone de montagne pour le moyen, la difficulté était prévisible. Bien que la ministre de l'éducation s'est félicitée de la réduction du taux d'occupation des classes, la réalité est toute autre au niveau de la wilaya de Bouira, parce que les collèges et lycées situés en milieu urbain tournent avec des classes surchargées et dont les effectifs avoisinent parfois les 40 élèves par salle, a-t-on constaté. A ces défaillances inexplicables, s'ajoute la distribution des livres scolaires et la remise de la prime de 3000 DA aux nécessiteux, qui a aussi connu des dysfonctionnements qui ont mis les bénéficiaires en difficulté, surtout que cette bouffée d'oxygène devait être un moyen pour atténuer leurs souffrances.