L'ANSEJ, avec le soutien de la chambre de l'artisanat et des métiers, est en train d'insuffler un rythme soutenu à la création de micro-entreprises spécialisées dans les métiers de l'artisanat. C'est ce qui ressort clairement du bilan de l'année 2009 où l'on constate que, sur un total de 923 dossiers déposés, ce ne sont pas moins de 394 jeunes investisseurs qui auront fait le choix de l'artisanat comme activité. Soit plus de 42% de l'ensemble des dossiers soumis à évaluation. A la seconde place, on trouve les services avec 343 demandes de financement, soit un taux de 37%. L'industrie et les BTP occupent la 3ème et la 4ème place avec respectivement 97 et 84 demandes déposées. Curieusement, alors que la région est connue pour ses énormes potentialités agricoles et piscicoles, ces deux secteurs d'activité ne provoquent aucun engouement de la part des jeunes en quête d'un financement. Alors que dans le secteur de l'agriculture, on note le dépôt de seulement 5 projets, pour le secteur de la pêche, c'est le néant le plus absolu, preuve que cette filière obéit à d'autres contraintes que les jeunes marins pêcheurs ont beaucoup de peine à contourner. En effet, malgré les efforts de l'Etat pour soutenir et encourager cette activité, l'accès au crédit semble obéir à des considérations que les professionnels n'ont cessé de dénoncer. Par ailleurs, les contraintes d'accostage, que subit depuis plus d'une décennie le port de Mostaganem, ne facilitent pas la délivrance des autorisations d'immatriculation. Ce qui explique pourquoi toute nouvelle immatriculation contraint son récipiendaire à s'engager à retenir le port de Sidi Lakhdar comme port d'attache. En attendant la livraison du port de Salamandre qui est sans cesse différée, les porteurs de projets ne peuvent que prendre leur mal en patience. On note également une forte implication de l'ANSEJ et de la CAM dans la formation dispensée aux porteurs de projets, ce qui aura permis à 472 porteurs de projets d'en bénéficier, dont 456 au titre de l'ANEJ et 16 au niveau de la chambre de l'artisanat. Après étude, le nombre de dossier validés – ce qui leur ouvre les portes des banques pour un éventuel financement – aura atteint 47% pour le secteur de l'artisanat contre 30% pour les services, 13% pour l'industrie et 10% pour le BTPH. L'implication des banques pour l'octroi des crédits met en tête de peloton la BDL avec 188 projets ; elle est suivie par la BNA, la BEA, la BADR et le CPA avec respectivement 144, 88, 75 et 65 projets financés. Soit un total annuel de pas moins de 565 projets financés, soit un taux par rapport aux 923 projets déposés de 61%. L'engouement pour les métiers de l'artisanat pourrait également s'expliquer par la fiabilité des projets, mais également par la capacité des investisseurs à mobiliser l'apport personnel qui est relativement faible par rapport à d'autres secteurs où l'investissement initial peut atteindre les 10 millions de dinars.