Les travaux entamés, il y a de cela une année dans la principale artère de la nouvelle ville, semblent s'éterniser pour ses nombreux habitants. Après avoir subit les affres du dernier hiver, ils auront passé tout l'été à absorber les lourdes poussières. A l'approche de la saison froide, la reprise des opérations de réfection de la chaussée, aura ramené un brin d'espoir chez ces courageux commerçants qui, malgré les multiples désagréments, auront su rester dignes en maintenant leurs activités. Mais, leur optimisme sera de courte durée. Car, la réfection de leur rue est en train de s'éterniser au point de décourager les plus tenaces. Avec l'intense pluviosité de ces derniers jours, la population replongera dans les affres que provoque cette chaussée boueuse et difficilement praticable. Les trombes de pluie qui se sont abattues sur la région auront vite fait d'intensifier les moindres rigoles qu'elles transformeront par endroit en de véritables patinoires d'eau et de boue. Sans doute embourbés dans leurs dissensions internes, les élus semblent se complaire dans cette situation que leurs administrés réprouvent ouvertement. Car, cette coquette cité n'arrive plus à retrouver son lustre d'antan, surtout lorsque de nouveaux quartiers venus se greffer à ses flans créant un indescriptible désordre urbanistique qui engloutira sans ménagements les espaces horticoles qui faisaient la fierté de la région. L'émergence de véritables cités refouloirs finira par défigurer totalement l'harmonieuse urbanité de cette agglomération à la coquetterie légendaire. Même le vieux quartier de la mosquée, qui rappelle le lustre de la vieille cité arabe, avec ses ruelles en pente et ses boutiques aux multiples senteurs, n'aura pas été épargné par les incessants nids- de-poule qui jonchent la moindre venelle. Ecartelé par des querelles internes, le conseil communal semble pétrifié par l'ampleur de la tâche. Pourtant, la commune dispose d'atouts indéniables que sont les stations balnéaires d'Ouréah et des Sablettes et qui, l'espace d'un été, permettent pourtant à la commune d'engranger de substantiels revenus.