Le calvaire des inondations et des immondices que charrient les eaux pluviales persiste au vu et au su de tous les responsables, interpellés en vain. Comme à l'accoutumée, pendant l'hiver, les cités de la périphérie de Souk Ahras, voire les artères principales du chef-lieu de la wilaya, se transforment en bourbier à cause d'un aménagement approximatif et des marchés de complaisance attribués au gré des humeurs et des connaissances. Le décor est presque le même aux cités Berrel Salah, Bendada ou Ahmed Loulou ainsi que dans la quasi-totalité des agglomérations et des bidonvilles qui ceinturent la ville. Les pluies y sont accueillies avec appréhension par les citoyens qui y habitent et le nombre impressionnant des nids de poule, des crevasses et des chaussées éventrées deviennent de véritables pièges pour les nombreux automobilistes qui s'y aventurent. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nombre de chauffeurs de taxi et de transporteurs clandestins refusent de s'y rendre pendant les périodes des grandes averses. Des écoliers et des personnes âgées trouvent des difficultés dans leurs déplacements quotidiens, et ce à cause des risques permanents et de l'inaccessibilité de certains points noirs, notamment dans la partie sud de la ville. De visu, les avaloirs et les réseaux de canalisation des eaux usées laissent à désirer et les inondations partielles font souvent partie d'une majorité des cités-dortoirs. Questionnés par nos soins, des citoyens de la cité Champ de tir ont déclaré, à l'unisson, que « le calvaire des inondations et des immondices que charrient les eaux pluviales persiste au vu et au su de tous les responsables, interpellés à maintes reprises pour se pencher sur le problème ». Même constat chez les habitants de l'ancienne cité de Souk Ahras, à savoir ceux des vieux quartiers de Tagtaguia et de l'ex-Faubourg où les chaussées sont devenues de véritables patinoires et où l'on remarque une inquiétante prolifération des rongeurs d'un calibre effrayant à cause de la vétusté des différents réseaux de canalisation et autres anomalies existantes dans les vides sanitaires des immeubles. Des cas d'attaque de jeunes écoliers et de passants par des rats nous ont été récemment signalés par des témoins oculaires.