Les habitants de la cité Béni Zermane ont exprimé leur désarroi et leur mécontentement, lundi dernier, en se rassemblant, très tôt le matin, devant le siège de l'APC. « Cette cité est marginalisée. On est en 2010 et nous n'avons pas encore le gaz de ville, alors que l'installation passe à peine à trente mètres de chez nous ! Beaucoup de promesses nous ont été faites de la part de tous les responsables qui se sont succédé à la tête de cette municipalité, mais rien n'a été fait ! », nous explique l'un des habitants. A Béni Zermane, faut-il aussi le relever, il n'y a, pour ainsi dire, pas de routes. Les voies d'accès sont défoncées. « Les taxis refusent d'y pénétrer. Ils déposent le client, même s'il est malade, là où s'arrête le bitume, soit à 800 m des premières maisons », nous dit un des protestataires. Aussi, les principales revendications de ces citoyens sont l'installation du gaz de ville, le goudronnage de la route, une mosquée et un stade pour les enfants. « Béni Zermane n'a jamais bénéficié de ces commodités de base, et c'est à se demander si nous faisons vraiment partie de Larbaâ », nous confie un vieil homme. Après une heure d'attente, lors de leur sit-in, le P/APC étant malade, c'est le chef de daïra qui reçoit enfin une délégation des manifestants dans le bureau du premier adjoint. Il leur explique que la route ne pourra pas être goudronnée avant l'installation du gaz de ville et que cette commodité dépend des services en charge du secteur. Le chef de daïra promet toutefois de se rendre sur les lieux en compagnie du directeur des mines dans les plus brefs délais. Il a même fixé un rendez-vous aux représentants des habitants pour ce jeudi. Ainsi, les habitants de Béni Zermane ont pu exprimer leurs doléances dans le calme et la sérénité, ce qui a contraint le représentant de l'autorité locale à les écouter et à leur promettre des actions concrètes.