Publiée lundi dernier dans plusieurs quotidiens nationaux, la mise en demeure adressée par le conseil d'administration de la Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (Seaco) à la Société des eaux de Marseille (SEM) ne cesse de générer des réactions. Pour le directeur général de la SEM, Michel Valin, cette mesure, jugée quand même abusive, était attendue au vu des urgences exprimées par les autorités de la wilaya qui demandaient des résultats rapides. « Nous sommes arrivés à un moment où il y avait de fortes attentes de la part des citoyens après la mise en service du barrage de Beni Haroun », a-t-il noté, précisant que le contrat signé par la SEM le 24 juin 2008 s'étale sur cinq ans et non sur dix-huit mois, sachant que les six premiers mois ont été consacrés à l'étude du réseau. Selon M. Valin, la forte tension imposée à la SEM est exagérée, surtout que l'entreprise a toujours œuvré pour l'application de son plan d'action, sachant qu'il n'y a pas de planning détaillé dans le contrat. « Nous avons exigé, pour notre part, des services de l'ADE et de l'ONA la remise de tous les plans de recollement des réseaux de la wilaya pour la réalisation de la cartographie, mais nous n'avons pu obtenir tous les documents de base, ce qui a ralenti notre action, bien que nous ayons pu atteindre un taux d'avancement raisonnable pour le groupement de Constantine où des mises à jour sont effectuées périodiquement », a affirmé notre interlocuteur, qui a soulevé le manque de plans pour les réseaux des autres communes. Abordant le volet formation, M. Valin s'étonne des reproches formulés dans la mise en demeure, révélant que la SEM a légalement pris en charge cette obligation. « Nous avons dispensé des formations conformément aux plans d'action 2008 et 2009 et nous sommes en train de préparer un programme pour l'année en cours », a-t-il déclaré. « Nous ne comptons surtout pas baisser les bras après cette mise en demeure, suite à laquelle des mesures appropriées, du point de vue technique et juridique, seront annoncées en temps opportun », a conclu le directeur général de la SEM. L'on apprendra auprès du même responsable que dans une première étape, des équipes autonomes d'intervention arriveront de Marseille, à partir de la deuxième quinzaine de février, alors qu'une décision a été prise en concertation avec le wali de Constantine pour l'ouverture, durant ce mois, d'un centre de services pour répondre aux doléances des citoyens.