Photo: HORIZONS. SI aucune mesure de maintenance n'est apportée d'ici le 31mars prochain, il y a risque de résiliation du contrat de management qui lie la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (SEACO) à la Société des eaux de Marseille (SEM), au tort de cette dernière, selon Michel Valin, DG par intérim de la SEACO. Les griefs portent essentiellement sur le fort taux de fuites et faible activité de formation que la SEM semble avoir négligés. Le conseil d'administration de la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine a adressé, le 1er février dernier, une dernière mise en demeure au président de la Société des eaux de Marseille, dans laquelle il demande au groupe français d'honorer ses engagements dans un délai de deux mois. Faute de quoi, le contrat qui lie les deux partenaires sera résilié. Pour rappel, le contrat de gestion des eaux de la capitale de l'Est, pour une durée de 5 ans et demi, a été remporté en juin 2008 par la SEM pour un montant de 27,8 millions d'euros. Il s'agit d'un contrat de management où la SEM apporte son savoir-faire à la SEACO. Le conseil d'administration de la SEACO accuse la SEM d'avoir gravement porté préjudice aux intérêts algériens en ne respectant pas ses engagements. Il lui est notamment reproché un grand retard en matière de sectorisation du réseau de distribution, de comptage, de recherche et de réduction des fuites dans les systèmes d'adduction. Une autre accusation concerne le retard pris dans l'établissement d'une cartographie détaillée des réseaux et installations d'approvisionnement en eau potable (AEP) et d'assainissement ainsi que du fichier des abonnés. Enfin, la SEACO reproche à la SEM de ne pas avoir fait suffisamment en matière de formation, compte tenu de ses obligations contractuelles. La mise en demeure du 1er février 2010 fait suite à celles que la SEACO a déjà adressées à la SEM au cours du dernier trimestre de 2009. Se disant déterminé à réduire le nombre de fuites, Michel Valin affirme que «nous allons renforcer les équipes de réparation et réactiver les sous-traitants en accréditant des entreprises en service qualité. Cette action sera renforcée par une équipe de la SEM qui arrivera à la mi-février 2010 avec des outillages et équipements nécessaires pour réduire le taux des fuites».