Cinq heures de pur bonheur que nul n'a senti passer. En effet pour la deuxième édition des Zinzins de la lecture de l'année 2016, un événement qui s'est inscrit dans la tradition de l'association, placé sous le thème du «romantisme dans la littérature universelle», les organisateurs ont fait dans l'originalité en mélangeant subtilement littérature (histoire du romantisme dans la littérature européenne passant par la maghrébine, fiche de lecture et présentation orale en anglais du bouquin de l'écrivain ghanéen Armah) et musique. Tarek Bradai le bassiste groovy de la formation Smoke, Rédha Benhizia et son harmonica purement bluesy de la même formation et Walid Bouzid : la voix caractéristique de Smoke, toujours surprenante. Tout simplement les pères du titre Abendayer blues qui passe souvent sur les ondes de la radio algérienne et même brésilienne (radio São polo), accompagnés par leur ami le guitariste Samy Dalichaouche qui a fait partie de plusieurs formations, entre autres, le groupe Clé 13 de Jijel. Ils ont amené le public présent Far a way d'entrée de jeu. Dès les premières notes, le public découvre des musiciens doués avec du travail derrière surtout, comme on en trouve rarement de nos jours. L'Wew, invité plus tard sur scène, réussit subtilement et facilement à marier ses textes crus avec les mélodies blues du groupe. En effet, ce sont des textes profonds, sincères et poignants que L'Wew a présenté. Des textes qui dénoncent la galère d'un jeune Algérien, en quête de paix, de liberté, mais surtout de justice. Un spectacle musical intense, où tous les musiciens n'en faisaient qu'un pour transmettre le S.O.S. de cette jeunesse perdue. Rencontrés à la fin de la rencontre culturelle Tarek, Rédha, Walid et Samy, les quatre musiciens, messagers de paix, nous ont fait part de leur vision de la musique et de l'art. «La musique c'est du partage et des rencontres, l'échange est l'essence même de toute forme d'art», lança Tarek au cours de la discussion.