C'est le nom du groupe. Il ne dit pas grand-chose pour certains, mais il est en train de se frayer un chemin, et surtout de faire du bruit. Des concerts par-ci, des participations par-là… Confiant, il poursuit son petit bonhomme de chemin. Cette formation vient de la ville des Ponts suspendus : Constantine. Elle est composée de cinq éléments, et ce, outre deux choristes à la voix sublime. Ils sont jeunes, mais surtout talentueux La naissance de Smoke remonte à 2009, quand Iskander Bouherour (guitariste) décide avec Mohamed Aït Kaci, également guitariste, de se lancer dans un projet artistique, à savoir la constitution d'un groupe musical. Ils seront rapidement rejoints, dans cette aventure que beaucoup qualifierai d'hasardeuse, voire de folle, par Tarek Bradai à la basse, Fateh Annabi à la batterie et Walid au chant. Ce dernier, au passage, charismatique est une véritable bête de scène, possède une voix qui “déchire”, puissante à laquelle on ne peut rester insensible. Deux jeunes filles, Hadjer Harounet Ines Benarab avec leur voix pure et puissante, ajoute une plus-value au groupe. Elles sont choristes. Le choix du nom du groupe est subtil ; “en référence à la fumée, l'un des moyens de communication les plus anciens”, confie le leader de Smoke, Iskander Bouherour. Sur le plan musical, différents styles et genres influencent ces artistes ; ça va du blues (BB King, T. Bone Walker, Stevie Ray Vaughan…) au rock (Led Zeppeling, Jimi Hendrix, The Rolling Stones), en passant par la musique psychédélique des années 60-70 (The Beatles, Pink Floyd, The Doors)… Ne se contentant pas uniquement des reprises et désireux d'élargir leur champ d'action, à chaque passage sur scène, ils interprètent également leurs compositions, sept au toal, dont Blow, Beneath The Rain, So British, Bleus Jam, Black Mood, Bad Morning et Anger. “Je suis à l'origine de la plupart des morceaux, mais c'est tout le groupe qui s'investit pour obtenir un résultat satisfaisant. L'écriture se fait en anglais car c'est une langue indissociable à notre genre musical. En ce moment, on travaille sur des morceaux en arabe”, déclare Iskander Bouherour. Et d'ajouter que le groupe est en train de travailler d'arrache-pied pour être prêt à l'enregistrement de son premier album, prévu pour la fin du moins en cours. “Il faut casser la baraque !”, confie-t-il. Vu leur travail, le résultat ne peut être que convainquant, voire à la hauteur. C'est en juin dernier que Smoke connaît la consécration en participant, en off, à la 9e édition du Festival culturel international de musique jazz, Dimajazz de Constantine. Une belle performance. Ces artistes en herbe, même s'ils ne sont qu'à leurs débuts, avaient marqué leur passage en assurant une prestation à rendre jaloux certains de nos professionnels. Avec une présence scénique sans faille, une maîtrise des instruments et de la voix remarquable, ces jeunes étudiants surprennent par leur talent. En juillet dernier (les 2 et 3), lors de son passage à Alger (Festival Serial Taggeur qui s'est déroulé au théâtre de verdure Laadi-Flici de l'Etablissement Arts et Culture, Smoke a vraiment cassé la baraque. Sans conteste ni exagération, c'était le groupe qui a vraiment fait vibrer l'assistance. Cette formation aspire à se faire connaître, dans un premier temps, dans toute l'Algérie. Ça sera chose facile car Smoke “semble avoir un véritable projet musical”, apportant de la couleur et de la puissance dans l'interprétation, d'une part, et dans la présence et le jeu scénique, d'autre part.