De nouvelles conditions restrictives d'attribution sont actuellement étudiées par les services de la wilaya et de la daïra chargés du suivi des opérations de relogement au profit des citoyens listés dans la catégorie d'occupation dite rouge, avons-nous appris jeudi, de source proche de la wilaya. Les responsables de ces institutions locales ont dénombré pas moins de 13.000 bidonvilles qui ceinturent la ville d'est en ouest. Ce sont quelque 55.000 habitations individuelles qui ont été classées en zone rouge alors que plus de 2000 immeubles menaçant ruine sont répertoriés par les services compétents. « Nous sommes confrontés au problème épineux des subterfuges tissés par des indus individus pour obtenir un logement par des moyens peu honnêtes. Cette situation pénalise les véritables personnes qui sont dans le besoin », a affirmé un haut responsable au niveau de la wilaya. Dans cet ordre d'idées, nous apprenons que de nouvelles mesures d'attribution de logement social vont être prises. Ainsi, des enquêtes approfondies seront menées par des brigades de l'OPGI, de la wilaya et de la daïra à l'effet de débusquer les faux attributaires. Selon notre interlocuteur, le recours aux tentes et autres manigances n'est plus pris en considération par les services compétents. C'est dans cette perspective que les collectivités locales ont récemment épuré une mise à jour de la feuille de route comportant les renseignements précis des bénéficiaires de recasement. A ce propos, la finalisation de la cartographie de relogement comprenant les conditions de choix des familles à reloger a été tracée et mise en application. « Le facteur de base et de référence s'appuie solidement sur le recensement effectué en 2007 qui constitue le socle sur lequel repose la prise en charge des familles à reloger », ajoute-t-on de même source. Des agents formés à cette tâche surveillent de près les opérations de relogement en procédant au recensement immédiat de l'habit précaire évacué par ses occupants. Sur ce plan, notre source affirme que certaines familles relogées procèdent à la location de leur habitation vétuste. Cette pratique répréhensible aura permis à un grand nombre de faux sinistrés de bénéficier de logement décent au détriment de ceux qui occupent un habitat précaire. Sur ce chapitre, un quota de 14 000 logements est nécessaire pour venir à bout des habitations menaçant ruine. Une opération enfin : il est utile de rappeler que 6 228 familles ont été relogées depuis 2006 dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire.