Une réunion regroupera l'ensemble des pays concernés par la lutte antiacridienne les 26 et 27 juillet à Alger. Cette rencontre vise à préparer un programme régional de lutte pour la période estivale dans les pays du Sahel, dont le Mali, le Niger et la Mauritanie. Selon le Dr Khaled Moumène, chef de département de lutte antiacridienne, des experts en la matière se réuniront le premier jour pour définir les modalités de lutte. Leurs recommandations et résolutions seront examinées le lendemain par les ministres de l'Agriculture des pays envahis par le criquet pèlerin. Neuf pays seront représentés dans cette réunion. Ce regroupement a été initié par le gouvernement algérien dans le cadre de la lutte préventive. Les bailleurs de fonds tels que la Banque islamique du développement prendront également part à cette réunion pour déterminer leur contribution dans la lutte. Selon le Dr Moumène, l'Algérie est le pays qui se démène le plus dans cette région d'Afrique pour stopper l'avancée des criquets. Elle a ainsi fourni une grande quantité de produits pesticides et a dépêché des équipes pour prendre les devants et éviter que l'invasion tant redoutée de l'automne prochain soit des plus virulentes. Pour le responsable de la lutte en Algérie, l'implication de la communauté internationale reste insuffisante. Pourtant, son aide est plus qu'indispensable eu égard au peu de moyens dont dispose l'Algérie pour combattre ce fléau sur son territoire et à l'extérieur. Si pour l'instant les Algériens lorgnent le Sahel où le danger plane toujours, il n'en demeure pas moins que la situation n'est pas totalement normalisée en Algérie. La campagne de lutte devrait continuer jusqu'à la fin du mois en cours et le début du mois d'août. Cinq wilayas du tell, à savoir Tiaret, Sidi Bel Abbès, M'sila, Saïda, et à un degré moindre Djelfa, continuent à faire face à une infestation larvaire due à une éclosion tardive, a expliqué Dr Moumène. Près de 2,5 millions d'hectares ont été traités jusqu'à présent. Notre interlocuteur a indiqué que cette invasion n'a pas occasionné de gros dégâts aux exploitations agricoles. Abondant dans le même sens, M. Hassaïm, le chargé de la communication au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a fait état d'une évaluation qui est en cours pour faire le point sur les éventuels ravages des surfaces agricoles. Le représentant du ministère a insisté sur le fait que les dommages sont minimes et insignifiants. Les plantes pastorales et les cultures maraîchères sont les plus touchées, a-t-il précisé.