La partie algérienne attend encore l'officialisation par l'UE de l'accord sur le prix du gaz. L'Algérie compte proposer l'amendement de certaines dispositions de l'accord d'association conclu avec l'Union européenne, entré en vigueur en 2005, notamment certains contingents à l'exportation accordés à l'Algérie dans le cadre de cet accord, a indiqué, hier à Alger, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. En vertu de « la clause de rendez-vous prévue par l'accord d'association, l'Algérie va proposer l'amendement de certaines dispositions de cet accord », a déclaré M. Djaâboub dans un entretien à l'APS. Les propositions d'amendement relatives à l'aspect commercial de l'accord vont concerner notamment « les contingents de produits algériens exportés vers l'UE sans droits de douane », a expliqué le ministre, signalant que « les normes imposées pour ces produits sont inaccessibles pour les exportateurs algériens ». Le ministre a cité l'exemple de plusieurs produits agricoles et de pêche dont l'Algérie veut renégocier les contingents pour faciliter leur placement sur le marché européen, indiquant que certains contingents de fruits sont accordés hors saison. Une réunion est prévue dans ce sens entre le ministère du Commerce et les industriels et experts pour faire une évaluation des relations commerciales algéro-européennes, afin de « rectifier certaines dispositions de l'accord ». « Cette clause de rendez-vous va nous permettre d'ajuster et de revoir les dispositions de cet accord pour instaurer un système gagnant-gagnant », a-t-il souligné. Le ministre a regretté dans ce sens les exigences « trop sévères » imposées par l'UE aux importations algériennes et les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques pour l'obtention des visas. M. Djaâboub a indiqué par ailleurs que la partie algérienne attendait encore l'officialisation par l'UE de l'accord sur le prix du gaz auquel les deux parties sont parvenues dernièrement. En 2007, l'Algérie a entamé des négociations avec l'UE sur la suppression d'une taxe antidumping de 13% imposée par les pays européens sur les engrais fabriqués par l'entreprise algérienne Fertial, sous prétexte que le prix du gaz utilisé dans cette industrie était subventionné. Les deux parties, réunies deux fois à Bruxelles pour trouver un terrain d'entente sur cette question, sont parvenues dernièrement à un accord, mais sans qu'il soit officialisé par écrit par l'UE, rappelle-t-on.