«Nous devons former utile et faire en sorte de bâtir des ponts entre l'université et l'entreprise afin d'adapter la formation aux besoins des acteurs économiques», a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse, animée samedi dernier au siège du rectorat. Et pour ce faire, le recteur indique que «nous avons des visions», expliquant que dans cette démarche de rapprochement, l'université devra répondre à trois «défis» majeurs, en l'occurrence la professionnalisation, l'employabilité et la recherche. Concernant le premier défi, il s'agit de revoir l'offre de formation «en profondeur et de faire en sorte que celle-ci ne se fasse pas seulement sur les bancs des amphithéâtres mais également et surtout en immersion dans le monde de l'entreprise», explique le recteur, ajoutant que «c'est à partir de là qu'on établira la carte des formations à proposer, et non l'inverse et que des discussions ont été engagées avec les partenaires socioéconomiques dans ce sens». Pour ce qui est du deuxième défi, il s'agit, selon le recteur, d'optimiser les performances de l'université en termes d'employabilité, à travers les liens qu'elle nouera avec le monde économique par le moyen de stages et d'expérimentation sur le tas, où l'entreprise aura une grande part de «responsabilité» dans la formation des étudiants. Quant au troisième défi, la recherche, l'accent est mis, selon le recteur, sur la nécessité de promouvoir une recherche en phase et au service du développement local. Les patrons ne trouveront pas meilleure aubaine, eux qui ont déjà un pied à l'université depuis un bon bout de temps. Cette percée du monde des affaires dans la sphère universitaire semble s'accélérer avec l'arrivée sur scène de l'organisation de Ali Haddad, le FCE, dont la représentation locale multiplie depuis quelque temps «ses rendez-vous économiques» au sein de l'université Abderrahmane Mira. D'ailleurs, une convention de coopération a été récemment signée dans ce sens.