Une exposition entre peintures et photographies, placée sous le thème des «Oubliés». Le volet peinture sera honoré par Karim, un trentenaire, pour qui la peinture est devenue un besoin vital, l'ayant découvert tardivement, comme il l'a dit lors du vernissage. Karim réussit subtilement à nous faire parcourir son monde, où tourments, mélancolie et dépassements de soi sont mis en exergue. Exposé au jugement de son entourage par rapport à son parcours artistique, l'artiste-peintre répond à cette pression peu conventionnelle avec une manière créative, qui nous fait penser au premier abord à l'art-thérapie. Quant au volet photographie, il est animé par le jeune Tarek Lezzar, qui nous revient avec son exposition «Les oubliés», dédiée aux franges sociales marginalisées, aux réfugiés maliens et syriens, et aux sans-abri. Une exposition qui pousse à la réflexion et qui nous rappelle que nous sommes tous concernés par la situation actuelle, qui valorise la condition humaine. Une série de photos en noir et blanc, qui souligne bien le caractère de chaque trait d'individu. «Les oubliés» se veut ainsi une exposition placée sous le thème de la responsabilité, l'éveil de l'esprit de chacun et surtout pour susciter des questionnements individuels sur le degré de notre engagement vis-à-vis du simple confort quotidien. Et pour souligner le message noble de cette exposition, les animateurs de la galerie Kef-Noun ont invité Yacine Lalaoui, un jeune comédien de théâtre pour lire un texte d'Abou Nouwas, un clin d'œil aux interrogations humaines.